La grève à la SNCM paralyse le trafic

Et ça n'a pas raté, la direction de la SNCM prévoyait dimanche que le trafic devait être "très perturbé voire quasi nul" lundi. Aucune traversée n'était prévue sur le Maghreb et des liaisons sur la Corse (Calvi et Bastia) avaient "d'ores et déjà été annulées" pour lundi et mardi, selon la même source. Au total, depuis vendredi, les annulations concernent plus de 11.000 passagers, sur la Corse et le Maghreb. La plupart des passagers ayant été prévenus, certains ne se sont pas présentés et d'autres ont été remboursés. Une partie des passagers a pu trouver des places sur d'autres compagnies. Par exemple, la CTN (Compagnie tunisienne de navigation) a décidé d'augmenter le nombre de ses fréquences entre Tunis et Marseille – le car-ferry Carthage, habituellement au repos le lundi et le mardi devait normalement être utilisé. Dimanche soir, malgré la grève, une traversée entre Porto-Vecchio et Marseille devait être assurée et lundi deux autres navires "non grévistes" devait assurer trois liaisons mais le trafic doit être "fortement perturbé", avait indiqué la direction dimanche en milieu de journée. Les marins CGT ont lancé une grève pour protester contre le registre international français (RIF), que vient d'adopter le Parlement et qu'ils assimilent à un pavillon de complaisance. Selon la direction, le taux de grévistes s'élevait dimanche à 40% parmi les marins (34% en comptant les officiers). Le gouvernement est à la recherche d'investisseurs privés pour entrer dans le capital de la SNCM, en grave difficulté financière. Le secrétaire d'État à la Mer François Goulard a indiqué récemment que douze dossiers avaient été retirés par des investisseurs privés. Sur son site, la SNCM indiquait lundi que les traversées de mardi comportaient un risque d'annulation très élevé.