La SNCF en force pour affronter la concurrence

Le président de la SNCF se plaît d'autant plus à constater la concentration probable du transport ferroviaire que la Société nationale est cette année en bonne position pour affronter la concurrence internationale. Au cours du premier semestre 2004, la SNCF a dégagé un bénéfice net hors filiale de 43 ME contre une perte de 243 ME à la même époque l'an dernier. Le chiffre d'affaires total a connu une hausse de 7 % au total à 22,2 MdE. La branche Voyage France Europe représente 5,5 MdE et a connu des augmentations spectaculaires comme les produits Eurostar (+ 19 %) ou le site Internet voyages-sncf.com (+ 75 %). "Depuis 1997, cette branche a connu une croissance de 46 %", se satisfait Guillaume Pépy, DG exécutif. Fort de ce bon constat, la SNCF se voit bien entendu comme l'un des "survivants" aux côtés de "DB, Trenitalia voire Virgin", précise le DG. "Nous serons à la fois partenaires sur certains produits et compétiteurs sur d'autres." La SNCF veut donc être présent sur les axes internationaux dans une position de force. Le chantier du TGV-est, connectant les réseaux français à celui de la DB, devient dans ce contexte hautement stratégique. Mireille Faugère, directrice Voyage France Europe, a d'ailleurs fait savoir que la vitesse commerciale pourrait être revue à la hausse, passant de 320 à 350 km/h. "Vu le coût à la minute, et compte tenu des progrès techniques, c'est une éventualité, d'autant plus que l'Espagne et le Japon s'apprêtent à le faire." C'est surtout un argument important pour damer le pion à DB qui se verrait bien acheminer des ICE jusqu'à Paris. Sur les autres fréquences, la SNCF s'est imposée un calendrier précis pour abaisser les temps de parcours : Londres en 2 h 15 en 2007, Amsterdam en 3 h 10, Cologne en trois heures, Francfort en 3 h 45 à partir de 2007, Genève en 3 h fin 2007 et Barcelone en 5 h 35 fin 2008.