Le baptême de l'air de l'avion géant A380, mercredi, a donné l'occasion à l'européen Airbus de vanter les mérites de son dernier-né, destiné à supplanter le 747 de Boeing, dans un contexte de vive concurrence avec le constructeur aéronautique américain.
Le premier vol d'essai du plus grand avion de ligne du monde s'est déroulé sans encombre, filmé par des télévisions du monde entier. Pendant la durée du vol, les équipes d'Airbus se sont succédé devant la presse pour démontrer la supériorité de leur super-jumbo face au 747 de Boeing, jusqu'à présent seul maître des cieux sur ce créneau. "Une cabine plus large, de meilleures performances, un appareil plus silencieux et plus économique", ont martelé les dirigeants, graphiques à l'appui. Le président d'Airbus, Noël Forgeard, a insisté sur le caractère "extrêmement silencieux" du quadriréacteur à double pont, "de trois décibels inférieur à la concurrence". Sur le plan commercial, l'A380, capable de transporter entre 555 et 840 passagers suivant les versions (contre 416 pour le 747), tient pour l'instant ses promesses : 15 transporteurs ont déjà pris 154 engagements d'achats, dont 144 commandes fermes. Selon M. Forgeard, "d'autres commandes sont attendues cette année".
Transport