Chez Air France on explique qu'on appliquera la règle.Lufthansa pense que ça ne coûtera pas beaucoup plus cher.Pour Iata, les prix des billets risquent de grimper.Le nouveau règlement européen (Cf.
QDT n°2500 du 18/02) sur le surbooking, les annulations et les retards est loin de faire l'unanimité. Surtout du côté des compagnies aériennes. Si chez Air France on se contente de dire, de façon quelque peu laconique, qu'on "appliquera la nouvelle réglementation", d'autres font preuve de plus de réserves. Ainsi, chez Lufthansa France on commence également par dire que "la compagnie appliquera le règlement", mais on précise "ne pas être franchement ravi". Pourtant, le transporteur allemand précise : "ça ne nous coûtera pas beaucoup plus cher qu'avant l'entrée en vigueur du nouveau règlement étant donné que nous nous occupions déjà très correctement de nos passagers en cas de problème". Reste que la compagnie préférerait "payer uniquement pour des problèmes dont (elle est) responsable". Pour Jean-Pierre Sauvage, directeur général France d'Iberia et président du Bar France, "ce n'est pas quelque chose d'appréciable, car l'impact économique sera important pour les compagnies alors que rien ne changera sur le fond, les transporteurs n'annulent pas ou ne retardent pas d'avions par plaisir". Toutefois, le patron d'Iberia en France concède qu'au moins, avec la nouvelle mouture, "la réglementation est désormais la même pour tout le monde". Chez Iata, on considère que "à partir d'un certain point, quelqu'un va payer pour cela". Façon d'expliquer que le surbooking a des raisons d'exister (la pratique de la surréservation permet aux compagnies de mettre sur le marché des billets flexibles). D'ailleurs un porte-parole de Iata expliquait récemment que "cette législation de défense du consommateur peut aboutir à un accroissement des prix et des temps de correspondance".
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