Constatant que les voyagistes Fram, Jet tours et Zigzag avait utilisé les services du consolidateur Air Masters pour le vol Flash Airlines qui s'est abîmé dans la mer Rouge peu après son décollage de Charm el-Cheik samedi dernier, certains journaux n'ont pas hésité à parler d'opacité des méthodes des opérateurs touristiques.
Pourtant cette pratique est à la fois courante et nécessaire. "Les consolidateurs sont des fédérateurs de plusieurs TO car un voyagiste ne peut pas affréter seul un avion pour assurer des chaînes de vol", indique Cédric Pastour, PDG de Star Airlines. Et selon Laurent Magnin, directeur commercial de Corsair "cela permet aux TO d'assurer un certain nombre de destinations touristiques sans problème alors qu'ils ne pourraient le faire seuls". De plus, les deux dirigeants des deux compagnies françaises insistent sur le sérieux de ces consolidateurs, dont les deux principaux sont Air Masters et Gestair. Comment se passent les liens entre TO, broker et compagnies ? Selon un cadre d'un consolidateur, ces derniers reçoivent les engagements des voyagistes plusieurs mois avant le début de chaque saison (été, hiver). Ensuite, les consolidateurs traitent avec les compagnies aériennes qui ont toutes le feu vert de l'aviation civile française. Selon la même source, les compagnies sont connues à l'avance, mais pas les horaires car il faut attendre qu'elles aient finalisé leur plan de vols. Selon un observateur, entre 20 % et 30 % des vols charter passent par un consolidateur.
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