Panne à la SNCF : le Snav met les agences en avant

Si la SNCF a précisé que les réservations restaient possibles et que le trafic était normal, elle a omis de dire que les agences de voyages pouvaient servir de relais efficace pour permettre aux clients de retirer leurs billets. Une omission vite corrigée par le Snav, qui a profité de cette occasion pour présenter au grand public l'aspect "utile" des agences de voyages. Dans un communiqué, César Balderacchi, président du syndicat, a réaffirmé d'une part "l'engagement des agences au côté de l'entreprise nationale" et a demandé d'autre part aux adhérents du Snav "de réagir vite et de se tenir prêts à accueillir en nombre toutes demandes d'émissions et de réservations de clients". La SNCF avait déjà été touchée en juillet par une panne informatique aux symptômes identiques qui avait paralysé pendant quatre jours son système de vente et de réservation de billets aux guichets. La panne résulte d'"un algorithme défectueux qui a progressivement contaminé les terminaux de vente en gare", a indiqué la SNCF samedi dans un communiqué. La société nationale a précisé : "Cet incident nous conduit sans délai à engager un travail de renforcement de la robustesse globale du système de distribution".
Les syndicats contre la low cost de la SNCF
Le premier train iDTGV (interactif-détente-TGV) à destination de Marseille est parti avec 35 minutes de retard, lundi à la mi-journée de la Gare de Lyon à Paris, sous la protection de la police alors que des cheminots avaient auparavant empêché son départ, a constaté un journaliste. Le train prévu à 13 h 20 s'est ébranlé à 13 h 55, après avoir été bloqué par des cheminots, en majorité du syndicat Sud-Rail, rassemblés sur le quai. La police est finalement intervenue dans le calme, se déployant le long du quai pour empêcher les cheminots de descendre sur la voie comme ils avaient menacé de le faire. Selon les syndicats, l'iDTGV, dont la gestion a été confiée par la SNCF à une filiale, remet en effet en cause le service public et l'emploi. On peut donc se dire qu'au sein même de l'entreprise publique, et les agences de voyages et Air France (son principal concurrent sur le réseau intérieur) disposent d'alliés objectifs. En effet, comme les compagnies low cost, l'iDTGV n'est distribué que sur Internet et échappe donc aux ventes en agences