La compagnie britannique Flybe a annoncé le 5 mars au matin mettre fin à ses activités « avec effet immédiat ». Décryptage de sa descente aux enfers.
Cette fois, c’est fini. Le transporteur régional britannique a annoncé le jeudi 5 mars au matin avoir cessé ses activités « avec effet immédiat ». « Tous les vols sont cloués au sol », a indiqué la compagnie aérienne dans un communiqué. Flybe a par ailleurs exhorté les passagers qui avaient réservé un vol auprès de la compagnie de « ne pas se rendre à l’aéroport », se disant dans l’impossibilité de leur trouver une alternative.
Flybe a tenté « tout son possible » mais s’est révélée « incapable de surmonter d’importantes difficultés de financement », a déploré le directeur général Mark Anderson. La compagnie faisait face à un important manque de liquidités depuis plusieurs mois. Déjà au bord de la faillite en janvier dernier, Flybe avait obtenu un sursis grâce à un aménagement du paiement des taxes sur les billets d’avion de la part du gouvernement britannique.
Le coronavirus a achevé les efforts de redressement économique de l'entreprise
Une mesure finalement insuffisante face à l’impact majeur de la crise liée au coronavirus sur le transport aérien mondial. La baisse brutale des réservations a en effet privé Flybe de ces précieuses liquidités nécessaires à son redémarrage. La faillite de la compagnie intervient alors que certains médias britanniques affirmaient récemment que sa survie tenait à l’obtention d’un prêt de l’État de 100 millions de livres.
Forte du transport chaque année d’environ 8 millions de passagers, Flybe est le principal transporteur en Grande-Bretagne vers des aéroports régionaux comme Aberdeen, Belfast, Manchester et Southampton. La compagnie emploie plus de 2 000 personnes.