Star Alliance prête à réagir à l'arrivée d'AF en Australie

QDT d'hier) ne laisse pas indifférentes les autres compagnies présentes sur cet axe. "L'arrivée d'Air France va avoir un fort impact sur le marché affaires", confie Gilles Ringwald, directeur commercial France de Thai Airways. Pour ce dernier, "cela va pousser les compagnies de Star Alliance présentes sur l'Australie à faire une réponse appropriée et agressive pour proposer un biquotidien avec Singapore Airlines". Il indique : "Nous avons déjà la carte de fidélité, pourquoi ne pas harmoniser nos tarifs et proposer des tarifs combinables sur les deux compagnies ? (...) il faut une réponse Star." Christophe Leloup, directeur commercial France chez Singapore Airlines, leader dans l'Hexagone sur le marché affaires à destination de l'Australie, confirme qu'il va y avoir une réflexion sur le sujet mais reste prudent sur d'éventuelles modalités à mettre en place. D'autant qu'il faudra peut-être tenir compte d'Austrian Airlines, l'une des deux compagnies européennes avec BA à se rendre en propre en Australie. En attendant, ce code-share entre Air France, membre de Skyteam, et Qantas, membre de Oneworld, étonne. "Où est l'intérêt d'adhérer à une alliance ?", s'interroge Gilles Ringwald, rappelant que ce procédé était interdit chez Star, sauf pour les compagnies ayant déjà des code-shares avant leur entrée dans l'alliance comme c'est le cas entre Austrian et Air France. Cette dernière est coutumière du fait puisqu'elle a également des accords de partage de code avec Finnair (Oneworld). "Cela montre que nous avons raison et qu'il vaut mieux signer des accords bilatéraux sur des axes spécifiques", souligne Jean-Luc Grillet, DG France d'Emirates. Alors que Qantas ne souhaite pas faire de commentaires, Patrick Malval, DG France de British Airways, indique être favorable à cet accord entre AF et Qantas. "Si ce code-share est bon pour Qantas, il est bon pour Oneworld mais aussi pour nous qui avons 25 % du capital de la compagnie australienne."