Surcharges pétrole : une baisse en trompe l'œil ?

En effet, d'après l'Ufip (Union française des industries pétrolières, le baril de Brent est passé sous 60 dollars le 28 décembre dernier. Il n'y a aucune raison de douter que la compagnie française n'applique pas un principe qu'elle a elle-même édicté. Après tout, en octobre 2006, elle avait retiré son 8e niveau de surcharge quand le baril était resté durant un mois sous 65 dollars. Malheureusement pour les passagers, il n'est pas certain que le scénario se déroule d'une façon aussi idyllique. Comme nous l'a expliqué un expert de l'Ufip, la situation actuelle est tout à fait exceptionnelle. La tendance à la baisse "est avant tout conjoncturelle et liée à la fois à la douceur du climat en ce moment à la fois en Europe, en Asie et en Amérique du Nord (ce qui réduit la demande en carburant destiné au chauffage qu'elle provienne des individuels ou de centrale thermique) mais aussi au calme relatif qui règne sur la scène géopolitique". Et de prévenir : "il suffirait d'une grande vague de froid ou de tensions accrues au Moyen-Orient pour que les prix repartent à la hausse...". "De toute façon, prévient l'expert, dire aujourd'hui que le pétrole n'est pas cher c'est avoir la mémoire courte. En janvier 2005, le baril coûtait 44,53 dollars". Les baisses de surcharge de la part de compagnies sont donc loin d'être acquises. Pour mémoire AF applique actuellement 51 euros de surcharge par segment long-courrier, 16 euros par segment moyen-courrier et 12 euros par segment sur le réseau intérieur.