Le gouvernement va créer un "service national des enquêtes administratives de sécurité", chargé de procéder au "criblage" des personnes travaillant dans les transports, sur fond de menace jihadiste élevée, a-t-on appris mercredi de source gouvernementale.
"Potentiellement, 200 à 250.000 personnes en lien direct avec la sécurité des usagers pourraient faire l'objet d'une enquête administrative destinée à vérifier que leur comportement n'est pas incompatible avec l'exercice de leurs fonctions ou des missions envisagées", a estimé Louis Gautier, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN). Ce nouveau service, rattaché à la Direction générale de la police nationale et composé de 24 policiers et gendarmes, pourrait fonctionner à compter du 1er mars, sous réserve de la publication des décrets nécessaires, a-t-il précisé.
C'est l'une des mesures du plan d'action interministériel pour le renforcement de la sécurité dans les transports, un secteur ciblé par les jihadistes, comme en août 2015 dans le Thalys et en mars 2016 à l'aéroport de Bruxelles.
Ce plan, qui vise à renforcer la sûreté des transports et mobiliser les opérateurs, notamment pour la sécurisation des aéroports et des gares, a été présenté mercredi en conseil de défense et de sécurité nationale.
Ce plan, dont la coordination a été confiée au SGDSN, veut notamment l'extension des audits de sûreté aux transports terrestres, déjà opérationnels dans les transports aériens et maritimes et au recours d'unités cynotechniques pour la recherche d'explosifs.