D'après un document du FBI ayant fuité dans la presse, Chris Roberts, un expert en sécurité informatique, a affirmé avoir réussi à s'infiltrer dans les systèmes de navigation d'une dizaine d'avion ces dernières années.
Le pirate, en agissant sur la poussée d'un moteur, aurait même réussit à faire dévier un appareil de sa trajectoire. C'est en passant par le système de divertissement (IFE), à l'aide d'un câble reliant son ordinateur à la box située sous son siège que le hackeur aurait réussit à prendre le contrôle de l'avion via la TMC (Thrust Management Computer). Les déclarations du pirate, qui a été entendu par l'agence fédérale américaine après s'être venté de ses exploits sur Twitter, n'ont toutefois pas été confirmées par cette dernière. Ce document du FBI n'apporte pas la preuve que Chris Roberts soit parvenu à "pirater" l’avion. Plusieurs éléments appellent à nuancer les affirmations du FBI. Dans leur propre document, les enquêteurs font référence à des "machines virtuelles" grâce auxquelles le hackeur aurait "reconstruit le système interne de l’appareil". Cela correspond aux déclarations de M. Roberts, qui affirmait à Wired en avril n’avoir jamais influencé sur la bonne marche d’un appareil en vol, mais simplement avoir fait des tests sur une simulation, voire, dans certains cas, avoir examiné le réseau de l’appareil en vol sans intervenir directement. Dans le milieu aéronautique, les experts sont sceptiques quant à la possibilité de prendre le contrôle, même partiel, d’un appareil depuis l’IFE. Boeing, dans un communiqué, a affirmé que les IFE de ses appareils étaient totalement isolés des systèmes permettant de contrôler l’avion. Un membre d’Arinc, l’organisme chargé de définir les standards en terme de communication aéronautique, juge dans un site spécialisé "inconcevable" que l’avion ait pu être contrôlé "sans une commande du pilote".Transport