Une grève européenne sans implication en France

Les syndicats CGT, CFDT, CFTC, FO et Unsa se sont joints à l'appel de l'ETF, qui prévoyait des actions dans une quinzaine de pays. En France, des dizaines d'actions étaient annoncées, notamment des rassemblements et assemblées générales à Roissy, Orly, Marseille, Toulouse et Bordeaux "dans le cadre d'arrêts de travail", selon la CGT-Transports. Selon Sud-Aérien des débrayages de 3 h 20 (demi-vacation) ou 24 h devaient avoir lieu mardi "à Orly-Ouest et dans d'autres escales d'Air France". La compagnie a néanmoins affirmé qu'elle assurerait le programme de ses vols normalement. De fait, mardi matin, la situation à Roissy et Orly était "normale", selon des sources concordantes. Ainsi d'après ADP, il n'y avait "aucune perturbation" à l'aéroport de Roissy. Du côté d'Air France, des dépôts de tracts ont été effectués dans la matinée, mais "le programme des vols" a été "maintenu". Plus précisément, environ 250 salariés, pour la plupart d'Air France, ont manifesté mardi dans l'aérogare d'Orly Ouest. Pour la plupart des agents d'Air France Industrie et Air France Maintenance, mais aussi d'Aéroports de Paris, ont manifesté à l'intérieur de l'aérogare dans une ambiance bruyante mais bon enfant, sous le regard étonné des voyageurs. Cet appel n'a pas perturbé les vols, selon la direction d'Air France qui faisait était vers 12 h d'un "trafic normal sur l'ensemble du réseau, avec seulement 15 grévistes" dans l'ensemble des escales, et "95% des vols d'Orly Ouest partis à l'heure". La CGT a dénoncé "la déréglementation entraînée par la fusion d'Air France et de KLM, ainsi que l'ouverture du capital d'ADP". A Roissy, une quarantaine de personnes selon des sources aéroportuaires, 150 selon FO, se sont rassemblés dans le terminal 2A.