Les limites du genre

La saison touristique à la Réunion approche et, avec elle, un invité indésirable de l’été austral, le moustique tigre… Le ministre de l’Outre-Mer, François Baroin, s’est rendu dans le département pour faire le point sur les mesures à prendre, notamment en matière de communication, en cas de reprise d’une épidémie de chikungunya qu’il juge "inévitable" (lire en p.3).

Voilà une déclaration qui a le mérite de la franchise. Devant ce qui apparaît comme une mauvaise nouvelle pour les professionnels de l’accueil dans l’île, certaines initiatives visent à relativiser les risques et vanter les attraits de la destination. La manifestation qui se tient aujourd’hui et demain sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Paris rassemble tout que ce que la Réunion compte de meilleur. Il n’y a pas si longtemps, le ministre du Tourisme appelait les professionnels français à manifester leur solidarité et à convaincre les voyageurs de ne plus se détourner de "L’île intense"… Seulement il y a un hic! Coincés par leur devoir de conseil et la responsabilité inscrite dans la loi de 92, les agents font de plus en plus souvent signer une décharge à leurs clients… Ils ne vendent pas encore de répulsif (anti-moustique) mais la précaution qu’ils prennent risque de servir de repoussoir.

Auteur

Patrick Lopez

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