Au Sri Lanka, les attentats du dimanche de Pâques le 21 dernier ont fait 258 morts et plus de 500 blessés.
Des attaques terroristes, aveugles et sanguinaires qui, décidément, n'épargnent plus aucun pays. Quelques jours après le drame, l'effroi, l'incompréhension et la tristesse passées, la presse et la profession se sont légitimement intéressées aux conséquences économiques des attentats pour le pays...Le ministre de l'Economie, Mangala Samaraweera, a précisé que tourisme serait le secteur "le plus durement affecté". Au doigt mouillé, il s'attend à une "baisse de 30% des arrivées" et "une perte d'environ 1,5 milliard de dollars". Largement médiatisés, ces propos ont déclenché des réactions virulents sur les réseaux sociaux accusant les journalistes et les professionnels du tourisme d'être des individus mercantiles sans empathie qui osent parler d'économie et de tourisme après une telle horreur. Comme cet internaute qui écrit "On se fiche de la perte d'argent, il y a eu 350 morts !!!". Ou encore : "Les abrutis... Mais ils s'attendent à quoi comme réactions : grosse pensée pour les agences de tourisme ?" Ou cet autre : "Non mais sérieux (...) aucun respect, rien ! Oui, RIP, les agences de tourisme"...
Drame des réseaux sociaux, les gens mélangent tout. Rappelons tout de même que le tourisme est l'une des principales ressources du pays. Ne pas faire un parallèle entre les attentats et leurs conséquences sur l'activité touristique est totalement absurde. A propos, à l'instar du Quai d'Orsay, plusieurs pays recommandent actuellement à leurs ressortissants de reporter leurs déplacements au Sri Lanka... Principe de précaution oblige. Comme au Bénin, cesser d'y voyager condamne de nombreux professionnels du tourisme locaux parfois très modestes à une perte de revenus importante. J'espère que ce n'est pas choquant de l'écrire.