On espérait que la consultation des salariés d'Air France qui a commencé le 26 avril débouche sur une petite trêve dans les grèves. C'est tout le contraire qui se passe.
Piqués au vif, les syndicats des pilotes rejoints par l'intersyndicale des autres personnels de la compagnie, ont annoncé quatre jours de grève supplémentaires en mai, les 3, 4, 7 et 8 mai. Ils s'ajoutent aux onze jours déjà observés depuis le 22 février dernier. On notera que les préavis des 7 et 8 mai arrivent à l'issue de la consultation décidée par la direction sur les salaires. Quel que soit le résultat, cela montre déjà le mépris des syndicalistes pour les autres salariés. Cela montre aussi leur mépris pour une compagnie qui a déjà perdu 300 millions d'euros depuis le début du conflit.
Ils devraient pourtant se méfier. On a déjà vu des transporteurs de renom disparaitre du jour au lendemain. Comme la prestigieuse Panam envolée en 1991 ou la célèbre Sabena liquidée en 2001 ou encore la très sérieuse Swissair éparpillée en 2002. Pour ces deux dernières, et comme la nature a horreur du vide, la disparition n’a pas été de longue durée. Sabena a donné naissance à Brussels Airlines et Swissair à Swiss.
Face à l’entêtement des syndicats, la fragile Air France risque à son tour d’être liquidée.
Et comme la nature a horreur du vide, une nouvelle compagnie verrait le jour. On l'appellerait par exemple France Airways et on embaucherait des pilotes plus conciliants.
Quant à ceux qui plombent aujourd'hui Air France, ils iront se faire embaucher chez Ryanair…