La fusion entre deux grands groupes comme TUI et Transat est une gymnastique complexe.
La réussir nécessite des arrangements et des concessions. C'est sans doute le prix à payer pour devenir le N°1 du tourisme en France.Du coup, syndicats et représentants du personnel sont aux aguets. Inquiets, ils ont organisé début juillet leur second débrayage depuis le début du processus de fusion. Motif : ils s'opposent à un déménagement…
Si certains aiment les déménagements car ils cassent leur routine et changent leurs habitudes, d'autres détestent ça car ils compliquent leur vie et perturbent leur confort. Surtout lorsqu'il s'agit de déménagements lointains, comme aller de Salon-de-Provence à Bergues, de Toulouse à Francfort ou de Brou-sur-Chanteraine à Singapour.
Dans le cas de TUI, le déménagement ne devrait pas être aussi dépaysant puisqu'il s'agit d'aller de Levallois-Perret à Asnières, deux communes voisines des Hauts-de-Seine, l'un des plus petits départements de France. Il ne concerne pas tout le groupe, mais un service, la direction des services informatiques, qui rassemble 110 personnes.
Enfin, il ne devrait sûrement pas pénaliser tout le monde. Ce sera évidemment plus compliqué pour les salariés habitant Levallois d'aller travailler à Asnières, mais pour les salariés habitant Asnières, ce sera plus simple.
Les représentants des syndicats et du CE s'inquiètent aussi des conséquences pour les salariés de l'ex-Transat qui "habitent en majorité dans le Val-de-Marne ". Car le temps de trajet sera "rallongé de 30 à 50 minutes pour ceux qui habitent en banlieue sud".
La direction aurait pu aussi rassembler tous les salariés de TUI et de Transat dans le Val-de-Marne. Mais qu'auraient dit les salariés de la banlieue nord ?