Alors que le gouvernement ne touchera pas au statut des cheminots actuellement en poste, les syndicats ont décidé de faire grève pour défendre le statut des futurs cheminots qui, pour la plupart, sont encore sur les bancs de l'école.
Cette attention ne manque pas de noblesse mais devrait tout de même coûter 700 millions d'euros à la SNCF. Pour un gréviste qui travaille dans une entreprise dont la dette dépasse 50 milliards d'euros, c'est sans doute une goutte d'eau.
Alors que la direction d'Air France a proposé à son personnel une hausse de salaire de 2%, les syndicats appellent à poursuivre la grève pour obtenir une augmentation de 6% pour tous, au motif que 2017 a été exceptionnellement profitable. Cette attention ne manque pas de noblesse non plus mais coûte tout de même à la compagnie 24 millions d'euros par jour de grève. Pour un gréviste qui travaille dans une entreprise dont la dette est d'environ 2 milliards d'euros, c'est sans doute une goutte d'eau.
Le problème c'est que toutes ces gouttes d'eau s'accumulent et ruissellent sur l'économie française en général et sur le tourisme en particulier... Selon les Entreprises du Voyage, le coût supporté par les agences de voyages pour réorganiser les déplacements de leurs clients est estimé à 500.000 d'euros par jour de grève. Rien que pour la première semaine d'avril, les frais de remboursement des voyages annulés sont supérieurs à un million d’euros ! Quant aux réservations à venir, elles sont déjà en baisse de 20% par rapport à la même période de 2017. Idem dans l'hébergement et la restauration touristiques où les pertes dues aux grèves sont chiffrées par Didier Arino (Protourisme) à 400 millions d'euros.
On pourrait aussi parler de l’attractivité touristique de la France.... Le plus absurde c'est qu'à la fin, ce sont ces mêmes grévistes qui vont devoir mettre les bouchées doubles pour rattraper toutes ces pertes !