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Billet d'humeur

Les assis du transport aérien

Des années qu’ils tirent la sonnette d’alarme, qu’ils lancent alerte sur alerte, de tables rondes en points d’étapes, de plateformes de propositions en conférences de presse. Des années qu’ils s’appuient sur des rapports parlementaires, pertinents, mais néanmoins enterrés, ou sur leurs propres travaux, eux aussi pertinents, documentés et équilibrés. Des années, mais plus encore ces derniers mois.

 
Ils ? Ce sont les patrons des compagnies aériennes françaises réunis au sein de la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande. Constants et passionnés, patients et pour le moins opiniâtres ils ont placé beaucoup d’espoir dans les fameuses Assises du Transport Aérien Français. Assises initiées par le gouvernement et censées restaurer la compétitivité du pavillon français. Un pavillon, qui lui aussi depuis des années, décline inexorablement dans l’indifférence générale, et qui ne capte aujourd’hui plus que 10 à 15% de la croissance du trafic aérien en France. Ce, malgré les alarmes, les alertes et les états des lieux précédemment cités.
 
 
Si un sentiment prédomine aujourd’hui du côté des lanceurs d’alertes, alors que la clôture des Assises a encore une fois été repoussé, c’est bien celui de déception. « Si je passais autant de temps à travailler pour produire aussi peu, mon actionnaire me mettrait dehors et il aurait raison » a souligné Marc Rochet président de French bee à l’occasion d’une table ronde (encore une) organisée par le Fnam lors de l’IFTM.
 
De fait, pour les patrons des compagnies françaises, le manque de résultats et d’ambitions des travaux en cours est extrêmement décevant. En ligne avec l’urgence de la situation : « Si on ne fait rien, mécaniquement, ça va casser » assène Laurent Magnin, PDG de XL Airways.
 
Faudra-t-il qu’une ou plusieurs compagnies françaises déposent le bilan, qu’il y ait des drames sociaux, que des manifestations soient organisées devant le ministère des Transports,  pour qu’enfin, les autorités françaises se lèvent, sortent du silence et se penchent sérieusement sur des demandes qui ne sont ni illégitimes, ni délirantes, ni coûteuses ? Elles portent essentiellement sur le financement de la sureté, la taxe Chirac ou encore la simplification de l’environnement réglementaire. Rien qui pourrait mettre en péril le budget de l’Etat.
 
Que faire donc pour être entendu par le ministère des Transports, Bercy, Matignon ou même la Présidence. Une piste peut-être… Après tout comme l’a rappelé un des participants, "les seuls moments où le gouvernement s’intéresse au transport aérien, c’est quand Air France est en grève".

Auteur

  • Mathieu Garcia
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