Lors de la soirée des Victoires du Tourisme, le 31 mai dernier, Emmanuel Macron était déjà président.
Par ordonnance, il avait déjà confié le Tourisme à son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Nous avions bien évidemment convié l'un et l'autre à venir. Malheureusement, ils avaient, l'un et l'autre, décliné l'invitation, ayant tous deux d'autres "nombreux engagements".A ce niveau de l'Etat, c'est bien compréhensible.
Dans son courrier, Emmanuel Macron rappelait toutefois, par la plume de son chef de cabinet, que le tourisme est à ses yeux "un vecteur essentiel de croissance de nos territoires et un atout majeur pour la vitalité économique de notre pays", saluant au passage "les initiatives visant à mettre en lumière les performances des acteurs de ce secteur clé".
A ce niveau de l'Etat, le Tourisme est donc perçu comme un "secteur clé" et un "atout majeur".
Toujours lors des Victoires du Tourisme, Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, dressait la liste des 12 travaux urgents qu'il entendait soumettre au futur ministre du Tourisme.
Il rappelait au passage que "contrairement à une idée reçue, le tourisme est délocalisable, que 80 touristes supplémentaires c’est un emploi créé et que la France perd des parts de marché par rapport à ses concurrents".
Il voulait aussi lui faire part de sa satisfaction de voir le tourisme rattaché au ministère des Affaires étrangères et lui suggérer de "reproduire le modèle gagnant-gagnant de Laurent Fabius et Matthias Fekl : un ministre impliqué et un secrétaire d’État appliqué".
Eh bien à ce jour c'est raté ! Il n'y a toujours pas de ministre du Tourisme, ni même l'ombre d'un secrétaire d'Etat en charge de cet "atout majeur".
Mais alors avec qui donc les professionnels du tourisme récemment réunis au sein de la Confédération des acteurs du tourisme vont-ils bien pouvoir discuter ?
Directement avec Emmanuel Macron ?