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Croisières

Croisières : moins de passagers français mais une vitalité du secteur en hausse

Selon les derniers chiffres divulgués par l’association Clia, le marché de la croisière en France est en baisse depuis deux ans (- 17 ,7% de passagers en 2017 par rapport à 2015). Le cinquième marché européen devrait toutefois vite reprendre des couleurs dès cette année avec notamment l’arrivée de nouveaux navires. La France enregistre par ailleurs la plus forte progression au niveau mondial en matière de contribution économique, soit plus de 925 millions de croissance par rapport à 2015.

 
 
La baisse était tout aussi prévisible qu’attendue. En 2017, selon les derniers chiffres de la Clia (Association Internationale des Compagnies de Croisières), ce sont 504 000 passagers français qui ont effectué une croisière. Cela représente une part de marché de 7,2% en Europe bien loin des locomotives allemandes (31,5%) et britanniques (28,3%) mais surtout ce chiffre traduit une chute du nombre de croisiéristes de 17,7% par rapport à 2015 (près de – 10% par rapport à 2016). Comme le rappelle Antoine Lacarrière, Responsable France, Belgique et Pays-Bas au sein de la Clia, cela s’explique par une baisse des capacités des compagnies sur le marché français ainsi que l’arrêt d’un opérateur majeur, Croisières de France fin 2016.
 
Les chiffres en baisse sur le marché français ne sauraient masquer la belle vitalité du secteur au niveau européen. En effet la demande pour les croisières a augmenté de 68% en dix ans. Entre 2010 et 2017, le nombre de passagers en Europe est passé de 5,5 millions à 6,96 millions, soit une croissance de 26% (+ 7,8% par rapport à 2015). Au niveau mondial, la progression est toute aussi impressionnante puisqu’elle passe de 20,5 millions en 2011 à 26,75 millions en 2017 (+ 33%).
 
Selon Clia Europe, 40 compagnies de croisières sont domiciliées en Europe, opérant 137 navires avec une capacité d’environ 164 000 lits. 75 autres navires d’une capacité d’environ 95 000 lits sont déployés en Europe par 23 compagnies de croisières non européennes.
 
L’Europe demeure « une plaque tournante dynamique » pour l’industrie de la croisière. D’abord parce que le Vieux Continent constitue en la matière la deuxième destination la plus populaire au monde derrière les Caraïbes. Ensuite parce que les chantiers navals européens sont au centre de l’industrie mondiale de la construction des navires de croisières. Pas moins de 66 navires représentant presque 30 milliards de dollars sont en construction d’ici 2021. Bon nombre d’entre eux seront propulsés au GNL (gaz naturel liquéfié), beaucoup moins nocif pour l’environnement. « Nous aurons des flottes toujours plus propres » affirme Erminio Eschena, président de Clia France, qui explique que le GNL entraine « 25% en moins de rejets carbone, 85% en moins de rejet d’oxyde de carbone, 95% de rejets en moins de particules fines ». Le Costa Smeralda qui entrera en service dès 2019 sera le premier navire sur le marché international à être entièrement propulsé au GNL.
 
Cinquième marché émetteur, sixième en tant que pays d’embarquement, la France a bien évidemment un rôle à jouer. D’autant plus qu’elle dispose d’un savoir-faire en matière de construction navale avec les chantiers STX de Saint-Nazaire. Si la baisse du nombre de croisiéristes français ces deux dernières relève d’un phénomène mécanique, l’année 2018 qui a vu l’arrivée de nouveaux navires (MSC Seaview, Symphony of the Seas de Royal Caribbean, Norwegian Bliss…) s’annonce bien meilleure. « Les premiers retours des opérateurs sont bons » confirme Antoine Lacarrière sans pouvoir donner plus de précisions.
 
L’industrie de la croisière contribue à l’économie européenne à hauteur du chiffre record de 47,86 milliards d’euros en 2017. Cela représente une augmentation de 16,9% par rapport au chiffre précédent publié en 2015. La France est le plus pays qui affiche la plus forte augmentation à 36% en dépenses directes et représente près de 11% des dépenses directes totales des cinq premiers pays (Italie, Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne). Les dépenses ont augmenté dans la construction des navires tout comme celles des passagers et équipages. La construction est loin en tête avec 81% d’augmentation. Les dépenses par les compagnies de croisières, incluant les rémunérations de leurs salariés résidant en France sont en hausse de 7,4%.
 
Concernant l’emploi, entre 2015 et 2017 l’industrie de la croisière a généré plus de 43 000 nouveaux emplois en Europe pour un total de 403 621 personnes oeuvrant pour ce secteur. En France, elles sont 19 973 (+ 21% par rapport à 2015) à travailler dans le secteur de la croisière. Cela équivaut à 4,9% de l’emploi total en Europe.
 
On peut légitimement poser la question de savoir pourquoi les ventes croisières se développent autant. A cela, « plusieurs arguments » répondent en chœur Erminio Eschena et Antoine Lacarrière. En résumé, « les ventes croisières sont rémunératrices avec des commissions  avantageuses et génèrent très peu de litiges. Par ailleurs, la croisière couvre tous les types de demandes : particuliers et groupes, couples et familles, jeunes et moins jeunes, avec des navires qui couvrent tous les types de demandes pour tous les types de budgets sur un choix inégalé de destinations ». Voilà qui devrait augurer de belles journées pour une industrie qui, comme le rappelle Georges Azouze, président de Costa France, « qui investit le plus en marketing au prorata du chiffre d’affaires réalisé ».

Auteur

  • David Savary
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