L'Aurora, le paquebot maudit de la compagnie P&O

Les passagers du paquebot Aurora avaient embarqué lundi matin à Southampton pour une croisière de 103 jours devant les conduire, entre autres escales, à Madère, aux îles du Cap-Vert, aux Malouines et à San Francisco. Le navire, cependant, n'a pas encore pu quitter les eaux britanniques en raison de problèmes techniques. Des réparations ont été effectuées et le paquebot effectue depuis mardi dernier des tests dans le Solent, le bras de mer séparant la côte sud de l'Angleterre de l'île de Wight. En attendant le départ, les 1 769 passagers de l'Aurora se sont consolés en profitant des 35 courts de tennis, trois piscines, cinq restaurants ainsi que du cinéma et du casino du bord. Quelques passagers ont débarqué mais "la grande majorité est toujours à bord", explique-t-on chez P&O, ajoutant que les consommations étaient gratuites aux bars. Selon l'agence britannique Press Association, les prix de cette croisière autour du monde varient entre 9 800 et 41 985 livres, selon le type de cabine choisi. Ce n'est pas la première fois que l'Aurora a des malheurs. Déjà lors de son baptême en juin 2000, l’Aurora avait été marqué par un incident interprété comme un mauvais présage pour le navire. La bouteille de champagne lancée par la marraine du navire, la princesse Anne d'Angleterre, ne s’était pas brisée sur la coque du navire. Puis lors de sa croisière inaugurale, l’Aurora avait dû rebrousser chemin 24 heures après son départ en raison de problèmes de surchauffe sur un arbre d’hélice. Enfin en 2002, un millier de ses passagers étaient tombés malades, victimes d'un virus. Construit en Allemagne par les chantiers Meyer Werft, le paquebot est long d'environ 290 mètres et déplace 76 000 tonneaux. Et comme un malheur ne vient jamais seul, samedi, un ferry de l'armement P&O, l'European Highlander, avec 100 personnes à son bord avait été drossé sur la côte ouest de l'Ecosse par des vents violents. Il avait été déséchoué le lendemain par deux remorqueurs.