Polémique sur le destin de l'ex-France.
Si le mythique paquebot ne trouve pas rapidement repreneur (Pierre & Vacances a finalement renoncé au projet la semaine dernière), il pourrait bien être confié aux mains des démolisseurs en début de semaine. La somme rondelette de 20 millions d'euros semble freiner tout acheteur et le maintien à quai du navire dans le port allemand de Bremerhaven coûte au propriétaire 385.000E par mois. De plus, celui-ci a fait part de son souhait de profiter du cours exceptionnel de l'acier, dopé par la demande chinoise sur les marchés mondiaux. Mais se débarrasser du plus grand bateau du monde pendant quarante ans ne devrait pas être si simple. L'Association pour l'ex-France a annoncé vendredi qu'elle allait demander au Premier ministre d'intervenir auprès du propriétaire du Norway pour obtenir un délai supplémentaire et faire échec à la démolition. Jacques Lhéritier, président de l'Association, prend donc les devants puisqu'il a déclaré vendredi que deux acheteurs potentiels seraient par ailleurs en lice, "un opérateur québécois qui veut remotoriser le bateau" et "un autre investisseur français". L'homme d'affaires Isaac Dahan, initiateur du projet d'ancrer le paquebot à Honfleur, a demandé de son côté aux pouvoirs publics de confirmer leur soutien pour éviter que le navire ne soit livré aux ferrailleurs.
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