Avec 9.624 croisiéristes l'an dernier (contre 9.908 en 2003), Sète a plutôt bien résisté car le nombre de paquebots a diminué d'un tiers en un an (17 escales en 2004).
Explication : la capacité des navires accueillis a beaucoup augmenté, d'ailleurs six escales ont été réalisées par des bateaux de plus de 1.000 passagers. Des passagers dont la CCI, qui gère le port, a dressé un portrait type sans surprise : plutôt âgé, disposant d'un bon pouvoir d'achat et voyageant en couple. L'étude révèle surtout que 77 % des croisiéristes de passage dans la cité de Paul Valéry ont recouru à une agence de voyages. Ce qui devrait stimuler l'intérêt des professionnels. Toutefois, si lorsqu'ils débarquent, les crosiéristes passent trois heures à Sète, ils sont plus nombreux à rester à bord que lors d'autres escales. "Le manque de temps ou l'absence d'une offre de prestations organisée en sont souvent la cause", explique l'adjoint au Tourisme Francis Hernandez. "C'est d'autant plus regrettable que nous avons un potentiel intéressant pour organiser des visites de monuments et de musées, une découverte de la plage ou encore des marchés locaux." D'où l'aménagement décidé cette année d'un point d'information à l'intérieur de la gare maritime, avec notamment des audioguides mis à disposition pour des visites autonomes de la ville. Il s'agit aussi d'inciter les professionnels locaux à développer des circuits à thèmes : ateliers de cuisine sétoise, découverte du bassin de Thau et de la conchyliculture… Voire de proposer des visites un peu plus éloignées : à Pézenas, Montpellier, Carcassonne, Aigues-Mortes ou Nîmes. Pour affirmer cette politique, Sète accueillera une quinzaine d'opérateurs (TO et agents de voyages européens spécialisés) du 31 mars au 4 avril.
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