48 enseignes, 700 visiteurs dont 200 agents de voyages.La France en retrait sur un marché européen en hausse.Marseille affirme sa place de premier port de l'Hexagone.La croisière finira-t-elle par devenir un produit réflexe pour le touriste français ? A entendre les chiffres du marché européen exposés lors de Top Cruise, la Convention d’Affaires Croisière organisée le 8 et le 9 décembre à Marseille, les opérateurs peuvent être raisonnablement optimistes : même si la France reste à la cinquième place, loin derrière les locomotives anglaise et allemande, elle a enregistré 5 % de passagers en plus en 2004 comparé à 2003 (2,8 millions, contre 2,66 millions).
L’ancrage de Top Cruise dans le paysage touristique – c’était cette année la cinquième édition – et les campagnes média répétées des croisiéristes grignotent tant bien que mal les réticences des clients français… et des agences, qui associent encore au produit une image senior.Preuve de la lente inflexion du marché, le salon a accueilli cette année 48 opérateurs de croisière (33 en 2004) et 700 visiteurs professionnels (550 l’an dernier). 800 rendez-vous d’affaires étaient aussi programmés, contre 700 il y a un an. Des sessions de formation sur la vente du produit croisière, destinées aux agents de voyages et aux étudiants en tourisme, ont complété l’effort de communication déployé par les croisiéristes auprès des professionnels de l’Hexagone.Aussi importantes soient-elles, ces considérations franco-françaises n’agitent pourtant pas au premier degré le port de Marseille. Année après année, la ville consolide avec abnégation sa place de leader national de la croisière, en offrant toujours plus de services à des clients européens et américains plus nombreux. En 2005, malgré les conflits sociaux de l’automne, 364 800 passagers sont partis ou ont fait escale dans la cité phocéenne, c'est moins que prévu, mais en hausse tout de même de 3,3 % par rapport à 2004. 400 000 passagers sont espérés en 2006, avec notamment des escales supplémentaires pour Costa Croisières et Croisifrance. Ce dernier positionnera d’ailleurs deux navires à Marseille, pour des croisières de 8 à 11 jours en Méditerranée.Jacques Truau, président du Club de la croisière Marseille Provence, a aussi confirmé la venue en 2007 de Disney Cruises. 70 000 passagers et 8 escales sont annoncés. “Mais il convient d’être prudent”, admet Christian Garin, président du port autonome de Marseille, car “le marché de la croisière s’est concentré et des opérateurs ont déposé le bilan.”
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