La chronique "people" de Katia : Jean-Yves Lafesse se souviendra du Mexique

Mais aussi en tournée dans toute la France.
Drôle ? Mieux que ça ! Il improvise, il joue, il chante, il se transforme et pour une fois c’est le public qui décide de se faire piéger. Des surprises pour un spectacle différent chaque soir. C’est le secret Lafesse.
Ce poète qui nous fait mourir de rire aime voyager, et encore une fois, ce n’est pas comme les autres.
 Quotidien du Tourisme : Quel est le pays qui vous le plus marqué ?
Jean Yves Lafesse :  Il y en a deux.
J’ai adoré l’Afrique de l’Est : la Somalie, Djibouti, mais je n’y étais pas en touriste. Ce sont des pays arides, durs. C’est le désert. La mer rouge… Ah wouais… Vraiment chouette. J’y suis allé en 75.
Et puis l’Indonésie, j’ai aimé les indonésiens, leurs îles – je n’ai pas pu toutes les visiter. Faune, flore, culture, art tout est différent d’une île à l’autre.

QDT : Une anecdote de voyage ?
JYL : Un truc rigolo. J’étais parti au Mexique pour assister à la plus grande éclipse. J’étais avec des mayas et comme je ne parle pas leur langue, je leur expliquais qu’il y allait avoir une l’éclipse comme si ils ne le savaient pas (rires) et pour ça je leur montrais avec une orange.  Et puis, d’un seul coup le ciel est devenu noir, il était 4h de l’après-midi, les animaux sont partis dans tous les sens. Il a commencé à faire froid. C’était impressionnant. Les indiens sont tous partis dans la jungle de Palenque. Et ils m’ont laissé tout seul.
Sauf qu’ils m’avaient fait boire un mélange qui n’était pas vraiment de l’alcool, je suis parti dans des hallucinations. Et je me suis perdu dans la forêt, avec les animaux. J’étais tout nu. Ils m’ont récupéré dans la nuit.
Ils m’ont ramené et m’ont offert en cadeau 2 scarabées, sur lesquels ils collent des petites perles de toutes les couleurs, avec une petite attache. Tu les portes sur toi comme une broche et ils vivent sur toi. Le soir tu leur donnes du bois mouillé à manger. Je suis rentré en France avec eux. Mes amis et ma famille n’ont jamais voulu croire que c’étaient des vrais, ils cherchaient une télécommande ! Même à Europe 1 ils ne me croyaient pas et les appelaient les pin’s vivants ! Une révolution. Je les avais appelé "marcel et Robert" et ils ont vécu plus d’un an.
 
 
QDT : Une musique, un livre qui vous évoque le voyage ?
JYL : La Salsa, car j’adore Cuba, j’y suis allé plusieurs fois et j’adore et puis"Cent ans de solitude". Marquèz bien sûr.
 
QDT : Ce que vous mettez dans votre valise et ce que vous ne mettez jamais ?
JYL : Principalement des tee-shirt, brosse à dents bien sûr, et un gros pull en cashmere parce que je n’aime pas la laine !
 
QDT : Dernier produit artisanal que vous ayez ramené ?
JYL : Ce que j’ai le plus aimé ramener ce sont des garudas, d’Indonésie, des sculptures de dragon en bois, sental ou autre avec des ailes, avec des couleurs magnifiques, leurs ailes représentent l’unité de l’Indonésie. Certains artistes en font des sublimes.
 
QDT : Un voyage en amoureux ou avec Madame Ledoux ?
JYL : Avec Madame Ledoux nulle part ! Pitié ! Je travaille avec !
Un pays authentique, très à fleur de peau, ce serait la Sicile.
 
QDT : Un pays que vous aimeriez découvrir ?
JYL : Chine, mais pas les villes.
 
QDT : Vous qui êtes breton… Que pouvez-vous nous dire de votre terre ?
JYL : (Il réfléchit).
C’est la mer pour moi, je suis né dans l’épicentre de la Bretagne.
La mer me manque terriblement quand je n’y suis pas.
On ne peut pas trop se prendre au sérieux en Bretagne.
C’est compliqué d’en parler.
 
Entretien réalisé par Katia Darani.