Tout le monde s'accorde à dire qu'il y a eu un avant et un après 11 septembre.
Aujourd'hui, ce qui a changé c'est le risque terroriste qui a été intégré par à peu près tout le monde. Avant, l'idée même d'un attentat semblait tellement incongrue que les frontières des capitales occidentales étaient de vraies passoires. Mais les deux tours jumelles se sont effondrées faisant près de 3.000 victimes avec une arme terrible : des avions de ligne. Ce fût l'effroi. Un long flottement. Et beaucoup de perplexité.Durant les jours qui ont suivi, le monde était paralysé. Tous les secteurs étaient touchés. Les marchés financiers tétanisés. Le monde du tourisme aussi. Plus personne n'osait prendre l'avion, voyager, se déplacer. Mais, bizarrement ou heureusement, le temps a fait son œuvre, et le risque terroriste digéré avant d'être intégré par tout le monde, ou presque. La peur des attentats, si elle existe toujours, ne paralyse plus les voyageurs. Elle a juste transformé leurs habitudes, comme celle d'accepter de se soumettre aux contrôles les plus draconiens pour pouvoir à nouveau partir. Si, après le 11 septembre, il a fallu au monde, à l'industrie comme à l'économie, un long mois pour s'en remettre, quelques jours ont suffi après les attentats de Madrid ou de Londres pour que tout revienne à la normale.