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Destinations

A Galle, l'office de tourisme est toujours un centre de secours (2/3)

Une association créée par le réceptif, entre autres de NF, a compris qu'avant de convaincre les clients de revenir sur les côtes sud et est du pays, il faut reconstruire les maisons des habitants et le paysage toujours dévasté par le tsunami.
Il faut du temps et beaucoup de persévérance pour recréer un paradis.
Lundi, ce sera la fête à l'ambassade du Sri Lanka à Paris. Éric Debry, patron du groupe Nouvelles Frontières, remettra un chèque de 150 000 euros à la représentante française de l'association Reconstruire et Vivre qui pourra débuter ainsi un programme de reconstruction dans le village sinistré de Habaraduwa, non loin de Galle, dans le sud de l'île. Cette somme provient du don de 5 euros versé par chaque client dans le cadre de l'opération "Tsunami", organisée du 10 au 22 janvier. Cet argent arrive à temps. Depuis plus d'un mois, la centaine de pêcheurs et leurs familles de ce hameau côtier oublié des cartes touristiques vivent parmi les décombres de leurs maisons mises à terre par la terrible vague du 26 décembre. "J'ai tout perdu dans cette catastrophe, témoigne Bandulerakan, Ma femme, mon fils, ma maison et mon bateau." Sa mère, qui gérait la garderie, Preboda, son second fils, et sa sœur l'aident à surmonter l'épreuve, mais ils commencent à tourner en rond, faute de moyens financiers et logistiques. Comme la plupart des "réfugiés", ils ont reçu une aide de 2 500 roupies pour acheter des ustensiles de cuisine, disposent de coupons alimentaires pour se nourrir et ont bénéficié des dispensaires créés par une ONG après le tsunami. Les besoins vitaux sont assurés. Mais maintenant, tout reste à rebâtir. Quelques rares tracto-pelles déblaient certaines zones, des ouvriers s'échinent à remettre le chemin de fer en état, les routes principales sont parfaitement dégagées, l'armée, parfois, pointe son nez pour organiser les travaux, les Occidentaux ont envahi la côte pour raisons humanitaires. Toutefois, malgré ces efforts, sur des kilomètres alternent toujours des paysages de désolation, des ruines avec à proximité des tentes de camping où se serrent jusqu'à 10 personnes, des villages étrangement oubliés par le raz de marée fébriles d'activité, des plages encore belles sur lesquelles sont échouées des épaves de bateaux. Dans ces conditions, difficile de convaincre les touristes de revenir. D'ailleurs, à Galle dont un quartier a été complètement détruit, l'office de tourisme est toujours un centre de la Croix-Rouge. Si certains professionnels veulent laisser tomber comme Madu, un de ces nombreux restaurateurs de bord de plage qui a tout perdu, d'autres se mobilisent. Chandra Wickramasinghe, patron du réceptif Connaissances de Ceylan et hôtelier fait partie des volontaristes : "J'étais sur la terrasse du Reef, un de mes hôtels, avec ma femme et mon fils, quand la première vague a envahi le restaurant au moment du petit déjeuner, se souvient-il. Nous avons couru le plus vite possible nous mettre à l'abri dans les terres." Après s'être extirpés de l'enfer, lui et sa femme savent qu'avant d'espérer le retour des touristes, il faut remettre le pays sur pied. Ils ont donc créé une association pour rebâtir des maisons individuelles et redonner des embarcations aux pêcheurs. Son plan est simple : avec l'aide de maçons et d'architectes locaux, il propose de construire une maisonnette avec deux chambres, un salon, une cuisine, des toilettes et une salle de bains pour 2 000 euros, un bateau pour 1 000 euros. Il lui faut maintenant trouver les fonds. Il soumet alors son plan à son client privilégié, NF, qui accepte de l'aider. Avec le chèque remis lundi et d'autres dons, l'association pourrait à partir du 7 février faire sortir de terre 36 maisons, remettre à l'eau 5 embarcations et ouvrir une garderie. Restent quelques incertitudes, notamment légales, puisque le gouvernement sri lankais projette d'interdire toute nouvelle construction dans un rayon de 100 à 200 mètres de la côte selon les zones. Mais la plupart des maisons du village sont au-delà de ces limites. Les pêcheurs devraient donc pouvoir de nouveau fournir les restaurants locaux et, plus tard, les clients de son futur hôtel, le Fortress, actuellement en chantier. De même, il faudra d'abord donner un toit à Nimal, un ouvrier de maintenance, à Telwatte, réfugié dans un temple bouddhiste, ou à Lashita, une écolière qui revoit encore en cauchemar les eaux furieuses écumer autour du cocotier sur lequel elle s'agrippait, avant de songer au retour en nombre des touristes dans le sud et l'est du pays.

Auteur

  • La Rédaction
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