Le directeur de South African Tourism, Thulani Nzima, a confirmé au Quotidien du Tourisme la mise en application des nouvelles procédures d'entrée dans le pays à partir du 1er juin 2015.
A compter de cette date, tous les mineurs arrivant en Afrique du Sud devront présenter un "acte de naissance intégral" (à ne pas confondre avec l'extrait de naissance) traduit en anglais par un traducteur assermenté. Les autorisations parentales nécessaires aux mineurs qui ne voyagent pas avec leurs deux parents devront être également certifiées en anglais. La nouvelle législation inquiète les TO et les agences par la complexité des procédures et les surcoûts qui en découleront, puisque la traduction de chaque document coûte aux alentours de 90 euros. "Ces contraintes risquent d'inciter à des reports vers d'autres destinations", prévient André Laget au nom du TO Akilanga. Une responsable d'agence française, présente ces jours-ci au salon Indaba de Durban, se dit également désemparée : "Nous n'avons pas les moyens de mettre en place un service dédié à ces procédures administratives, et nous allons à coup sûr devoir gérer des situations problématiques de nos clients". Ludovic Caron est plus concret; le patron du lodge Esiweni (dans la région du Kwazulu Natal), s'attend à des annulations : "J'ai une réservation pour le mois prochain de la part d'une famille recomposée qui est incapable de savoir si les démarches pourront être faites dans les temps". "Nous déplorons les conséquences de la législation, et nous avons conscience de l'impact négatif sur l'indstrie du tourisme en Afrique du Sud, même si c'est une loi nécessaire pour lutter contre le trafic de mineurs", répond Thulani Nzima, en rappelant aussi que la décison ne dépend pas de son ministère. L'Afrique du Sud a accueilli l'an dernier 9,6 millions de touristes étrangers (+ 6,6%), dont 40% en provenance d'Europe, parmi lesquels plus de 100.000 Français.Destinations