Dans les années qui ont suivi la fin de la guerre, les autorités bosniaques ont délaissé le tourisme, les structures d'accueil mises en place du temps de l'ex-Yougoslavie ayant subi d'importants dégâts durant les trois ans et demi de conflit.
Mais, récemment, le gouvernement a pris conscience que le tourisme pouvait aider à la reconstruction économique du pays. Il a donc décidé de lancer une campagne internationale de promotion et de mettre en avant les atouts touristiques du pays, comme Sarajevo, la multiconfessionnelle, les nombreux vestiges historiques (romains, ottomans, austro-hongrois) ou le patrimoine naturel taillé pour la randonnée, le rafting ou la chasse. Mais la guerre reste très présente. Et de nombreux visiteurs étrangers viennent sur place pour découvrir les lieux de ces épouvantables tragédies. Ainsi, une petite agence offre des visites guidées aux alentours de la capitale bosniaque avec au menu : les tranchées et les endroits où étaient situés les francs-tireurs durant le siège de Sarajevo qui a duré 44 mois. Ou le tunnel qui reliait durant le conflit l'aéroport à la ville. Elle propose également des visites guidées de la résidence qu'occupait durant la guerre à Pale, près de Sarajevo, l'ancien président des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, le fugitif le plus recherché par la justice internationale. Le directeur de cette agence se réjouit : "J'ai eu plusieurs groupes de touristes polonais et turcs et j'attends prochainement un groupe de touristes chiliens"…
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