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Destinations

Arles mise sur son âme sudiste et ses traditions

Entre Provence et Languedoc, Arles dispose d’un patrimoine et de festivités sans égal,
complétés de terroirs cultes, la Camargue et les Alpilles.
Cette ville de culture, destination de week-end et destination événementielle, parie aujourd’hui sur l’accueil et les nouvelles technologies pour doper sa promotion et attirer ses touristes au-delà des courts séjours.
“Une ville à l’élégance farouche”. La formule, du couturier Christian Lacroix, traduit la passion d’un homme retombé sous le charme de sa cité d’origine, après des années “d’exil” à Paris. On ne le contredira pas. Ni trop frondeuse (comme Marseille) ni trop guindée (comme Aix-en-Provence), Arles paraît avoir conservé une âme sudiste intègre, cultivant pauvreté et opulence, traditions et ouverture sur le monde, fureur festive et tranquillité provinciale. Pour les visiteurs : un régal !
Les touristes la découvrent souvent à l’occasion d’une fête. L’événement, celui qui imprime sa marque à la cité, c’est la féria de Pâques. 500 000 visiteurs s’y pressent chaque année, férus d’art taurin et d’ambiance de bodegas. Et Arles remet ça en septembre, pour la féria du Riz, moins célèbre mais couplée à une grande fête populaire, les Prémices du Riz.
Le culte du taureau est d’ailleurs typique de la ville. Partageant avec Nîmes le titre de capitale française de la tauromachie, Arles se distingue par la pratique de la course camarguaise, sans mise à mort. Des “combats” visibles aux arènes d’Arles et dans les villages environnants, d’avril à octobre.
Ces festivités en appellent d’autres, presque aussi connues : Les Suds à Arles, festival des musiques du monde, en juillet ; les Rencontres photographiques, chaque été; la Fête des gardians, le 1er mai; Les Journées de la Harpe (octobre); Le Salon des santonniers (de fin novembre à la mi-janvier), etc.
Vestiges romains,
Van Gogh…
Second fonds de commerce d’Arles, le patrimoine. La
ville a conservé de l’époque romaine des vestiges uniques, tous classés depuis 1981 au Patrimoine Mondial de l’Unesco: les arènes, le théâtre antique, les Cryptoportiques, les thermes et la nécropole des Alyscamps, etc. Les xviie et xviiie siècles ne sont pas en reste : la bourgeoisie érige de superbes hôtels particuliers, à découvrir au fil des ruelles commerçantes d’un centre-ville remarquable.
Autre motif de visite : Van Gogh. Son séjour à la fin du xixe siècle et ses 300 œuvres peintes ont marqué Arles du sceau de l’art. S’il n’y a pas une seule toile du maître dans la
ville, les touristes se rattrapent en fréquentant la Fondation Van Gogh, dont les œuvres ont été réalisées en hommage au peintre par des artistes de
renom. Avec le Musée Réattu et sa donation Picasso (57 dessins et une toile), le Muséon
Arlaton (ethnographie provençale) et le Musée de l’Arles et de la Provence antique, Arles joue pleinement sur le registre “art et culture”. Cette estampille trouve d’ailleurs son prolongement aujourd’hui : la cité accueille cafés et galeries et
héberge le siège d’éditeurs de
renom, comme Actes Sud et Harmonia Mundi.
Enfin, Arles se trouve à la croisée de deux terroirs inédits : la Camargue et les Alpilles. Le
premier offre son écosystème unique, ses gardians et un
large choix de promenades ; le second, le moulin de Daudet
et les villages des Baux-de-Provence et de Saint-Rémy-de-Provence.
Un site internet innovant
Est-ce à dire que l’activité touristique joue sur du velours ? Pas si sûr. D’un côté, la cité agrège les visiteurs avec un parc hôtelier hypertrophié, représentant 70 % de la capacité du pays d’Arles. Universellement connue, la ville est comprise dans les packages d’opérateurs français et étrangers lors des circuits Provence. Mais elle souffre de cette étiquette de ville-étape et de ville-événements. Avec une durée moyenne de séjour de 1,4 jour, elle est loin derrière Marseille, Avignon ou Aix. Et, en dehors de l’été et des périodes de fêtes, la pauvreté de la vie nocturne renvoie à sa taille modeste, à peine 50 000 habitants. “Notre essor est lié à
celui des antennes universitaires. Seuls de nouveaux étudiants apporteront l’animation qui manque, en incitant bars et restaurants à rester ouverts plus tard”, espère Christian Mourisard, le président de l’office de tourisme. Arles pourrait alors jouer la carte de ville-centre, pour des séjours plus longs autour du patrimoine arlésien et des terroirs.
En attendant, elle soigne son image. L’office de tourisme s’est doté cette année d’un budget de 2 millions d’euros, cinq fois
celui d’il y a dix ans. L’essentiel est consacré à l’accueil, une
vocation “historique”. Mais la promotion n’est pas délaissée, Christian Mourisard a des ambitions. Elles reposent sur un projet encore flou d’identité visuelle et des actions sur des marchés étrangers cibles, en partenariat avec les institutions régionales. Et sur un site Internet particulièrement soigné, disponible en six langues et enregistrant plus de 30 000 connexions par mois. L’office de tourisme a d’ailleurs inauguré cette année une version en chinois. Nul doute qu’avec le riz comme principale ressource agricole, Arles et la Camargue disposent d’un argument supplémentaire pour attirer les riches voyageurs de la République populaire.
Un été 2005
“très correct”
“Correcte”, c’est le qualificatif utilisé par Christian Mourisard pour définir la saison estivale. Juillet a été favorable grâce aux manifestations, qui ont tiré la fréquentation vers le haut. Août a confirmé la prééminence de la clientèle de passage et la clientèle de courts séjours,
d’où émergent les Italiens, séduits par la Camargue. “Nous avons aussi retrouvé les touristes anglo-saxons et constaté l’attention accrue que portent les touristes à l’accueil et à l’adéquation qualité-prix”, note Christian Mourisard.
Transports : des accès surtout “périphériques”
Hormis les visiteurs dotés de leur véhicule et les autocaristes, l’accès des touristes en Arles se fait souvent “par la bande”. L’aéroport Nîmes-Arles-Camargue, situé à 20 kilomètres du centre, n’est plus desservi que par
Ryanair, qui vole vers Londres et Liverpool. La clientèle s’est repliée sur les aéroports de Marseille ou Montpellier, à peu près à égale distance.
Idem pour le train. Même si deux TGV directs assurent la desserte de Paris dans chaque sens, le passage par Avignon TGV et ses nombreuses fréquences – avec liaison par car entre les deux villes – est souvent plus pratique et aussi rapide (il faut compter 3 heures 30 à 4 heures de trajet).
Parc hôtelier : tous niveaux,
tous budgets
2 000 chambres, 58 hôtels : pour une ville moyenne, Arles est plutôt bien dotée en hébergements. La répartition est équilibrée : 84 chambres en 4 étoiles, 864 en trois étoiles, 722 en deux étoiles. Côté luxe, trois
établissements: L’Hôtel Particulier, petite unité de grand charme; Le Jules César, plus traditionnel; le Nord Pinus, en plein centre, chargé d’Histoire.

Auteur

  • La Rédaction
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