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Destinations

Assises du Maroc 2005 : Le Maroc maintient son objectif de 10 millions de visiteurs en 2010

En présence du roi Mohammed VI, qui a présidé la cérémonie d'ouverture, ces Ve Assises du tourisme du Maroc ont marqué une étape dans l'ambitieux défi que s'est fixé la destination d'accueillir 10 millions de visiteurs en 2010.
Si des retards ont été relevés dans le plan, des avancées très concrètes sont, elles, encourageantes.

Sur fond d'une organisation exemplaire et en présence de plus de 1 500 participants nationaux et internationaux impliqués dans l'avenir du tourisme marocain, les Ve Assises du tourisme du Maroc qui se sont tenues à Ouarzazate du 13 au 15 janvier dernier ont marqué une étape dans l'ambitieux challenge visant les 10 millions d'arrivées touristiques internationales en 2010. La présence du roi Mohammed VI qui a présidé la cérémonie d'ouverture se voulait un signe fort. Le rendez-vous désormais annuel depuis 2001 permet tout à la fois de faire le point sur l'année écoulée, d'établir des prévisions et surtout de maintenir la pression sur les acteurs marocains, publics et privés en première ligne. Certes, on en convient, le plan de marche connaît quelques retards. Il va falloir accélérer le rythme de travail. Mais les signes positifs ne manquent pas, prouvant que la dynamique insufflée depuis 2001, loin de faiblir, se muscle, dopée par des avancées très concrètes. On notera en premier lieu, la libéralisation du ciel (voir page2) qui devrait connaître en 2005 une accélération. Concernant l'épineux problème du financement des projets touristiques, en particulier du Plan Azur (voir encadré), l'horizon devrait se dégager grâce à plusieurs mesures annoncées lors des Assises. La réforme du code des assurances va permettre en effet à ces dernières d'investir dans l'hôtellerie (murs et terrain). La loi sur le capital débloquera des fonds d'investissement avec des taux d'intérêt fixes sur 15 ans, révisables tous les cinq ans. Du côté des banques, on a également décidé de bouger en offrant des crédits à des conditions exceptionnelles aux investisseurs de projets hôteliers. Attijari Wafabank a annoncé la première ses engagements, puis au fil des deux jours, d'autres banques ont suivi, la Banque Centrale Populaire et la BMCE. Le prochain rendez-vous, en 2006, sera l'heure de vérité. Les investisseurs, en particulier pour le Plan Azur, seront-ils au rendez-vous ? La courbe de progression du tourisme (en termes d'entrées, de nuitées, de CA) sera-t-elle toujours ascendante ? Le "Produit Maroc" va-t-il s'imposer, et à quel prix ? Face à la concurrence de destinations touristiques "sœurs", et au regard des capacités hôtelières qui ne vont pas manquer d'exploser, le piège serait de faire du remplissage à tout prix et… à bas prix.
Le ministre du Tourisme, Adil Douiri, a annoncé officiellement la création de l’Observatoire du Tourisme. Cet organisme sera chargé d’analyser l’activité touristique et la conjoncture, d’évaluer la compétitivité de la destination Maroc et enfin d’élaborer des normes en matière de coûts d’investissement et d’exploitation afin d’aider les opérateurs privés et publics dans leur prise de décision. Son conseil d’administration, composé de représentants des secteurs public et privé, tiendra sa première réunion fin janvier.
Plan Azur : quatre stations sur six prévues ont trouvé aménageur
Dans le cadre de "Vision 2010", les Ve Assises du tourisme ont permis un point précis de l’avancement du Plan Azur qui prévoit la création de 6 stations balnéaires. L’objectif de 10 millions de touristes en 2010 passe notamment par la création de 110 000 lits supplémentaires en bord de mer pour répondre à la demande de la clientèle européenne qui, à 50 %, est attirée par le balnéaire. Le Maroc n’offre aujourd’hui que 20 000 lits. Ce plan vise à doter le Maroc de stations de dernière génération, dite "Génération 4", prenant en compte les aspects de développement durable et de balnéaire "intelligent". A ce jour, quatre stations (*) ont été concédées à des aménageurs qui doivent en assurer la mise en forme foncière et la création d’équipements structurants (golfs, marinas…). L’enjeu crucial réside maintenant dans la quête d’investisseurs se portant acquéreurs de lots pour y édifier hôtels et résidences locatives à vocation touristique. A cet effet, l’État marocain ne lésine pas sur les initiatives et les gestes incitatifs : au plan fiscal, le fonds Hassan II aide à 50 % les acquéreurs de terrains. Par ailleurs, un important travail réglementaire et législatif est réalisé afin de permettre aux compagnies d’assurances de s’investir dans ce domaine. De même les banques publiques ou privées mettent en place des "crédits Azur" particulièrement attractifs et novateurs pour le marché marocain tels des différés de paiement durant la période de construction. Toutefois, l’ambition "quantitative" de ce projet, s’il arrive à son terme dans son entier, ne peut empêcher de s’interroger sur l’équilibre du futur tourisme marocain entre tradition et industrie.
• Saïdia (côte méditerranéenne) : Concédée au groupe espagnol Fadesa. Capacité 27 550 lits dont 16 000 lits hôteliers. 3 golfs, 1 marina. Ouverture du premier hôtel en décembre 2006 par le groupe Barcelo. Axée nature et découverte.
• Lixus (Larache) : Concédée au groupe belge Thomas et Piron. 7 400 lits hôteliers et 4 900 résidentiels. 2 golfs, 1 marina. Ouverture du premier hôtel et du premier golf en décembre 2007. Cible : bien-être, chasse et pêche.
• Mazagan (El Jadida) : Concédée au groupe Kerzner. 8 000 lits dont 50 % en hôtellerie. 3 golfs, 1 aquapark, 1 casino. Ouverture du premier hôtel mi-2007. Axe : divertissement.
• Mogador (Essaouira) : Concédée à un consortium conduit par le fonds Risma (Accor). 6 800 lits hôteliers et 5 100 lits immobiliers. 3 golfs. Ouverture premier hôtel (Sofitel) en août 2007. Axe : art et culture, sports de glisse.
• Taghazout (Agadir) : devrait être concédée en 2005. Axe : nature, découverte et soleil d’hiver.
• Plage Blanche (Guelmime) : devrait également être concédée en 2005. Axe : désert et soleil d’hiver.
L’ONMT se recentre sur l’expertise marketing
Le nouveau directeur général de l’Office national marocain du tourisme (ONMT), Abbas Azzouzi, a prévenu : “Pas plus d’argent, pas plus de marchés !” D’où un recentrage des actions de cet organisme sur quelques pays considérés cibles. En attendant la réforme annoncée de la TPT, c’est-à-dire la taxe de promotion touristique (équivalent de notre taxe de séjour) qui pourrait apporter un peu d’argent frais et gonfler un budget considéré comme trop faible, l’OT se positionne désormais comme l’expert marketing du tourisme marocain. Concrètement, des choix stricts seront opérés en matière de politique marketing. Ainsi, en 2005, l’ONMT va consacrer 80 % de son budget à cinq marchés émetteurs jugés stratégiques car objectivement prometteurs : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie.
Le nombre d’arrivées a décollé à + 17 % en 2004
La bonne nouvelle : une croissance des arrivées de 17 % par rapport à 2003, soit 758 000 visiteurs de plus, et le cap des 5,5 millions d'entrées aux frontières franchi pour la première fois. Le bémol : sur les 5,5 millions de touristes enregistrés, les MRE (Marocains résidant à l'étranger) représentent près de 50 % de ce chiffre (plus exactement 2,7 millions) mais génèrent seulement un quart du chiffre d'affaires des hôtels. Pour le reste, sur les 2,2 millions de touristes étrangers, la France réalise presque la moitié de ce chiffre (1 083 757 visiteurs en progression de 29 % sur 2003). Suivent l'Espagne (280 687 touristes), l'Allemagne (134 798), l'Angleterre (155 540), l'Italie (102 650), des marchés sur lesquels des stratégies marketing très ciblées seront réalisées en 2005. La croissance à la fois des entrées (+ 17 %) et des nuitées (+ 18 %, soit 13,2 millions sans comptabiliser les nuitées en riads qui sont, elles, évaluées à 1 million), sont supérieures à la hausse des taux d'occupation des hôtels classés. En 2004, le taux d'occupation moyen sur l'ensemble des hôtels fut de 50 %. La palme revient à Marrakech qui, entre janvier et novembre, affichait un taux d'occupation moyen de 58 %, précédant Agadir (55 %) et loin devant Casablanca : 50 %. Enfin, le chiffre d'affaires généré par le tourisme a atteint 31,1 milliards de dirhams (environ 2,8 millions d'euros), soit une hausse de 11 % par rapport à 2003.

Auteur

  • La Rédaction
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