A cent jours de l'ouverture des Jeux Olympiques d'Athènes, les professionnels du tourisme grec ont abandonné tout espoir de bénéficier d'un "effet JO", du fait notamment des retards dans la préparation, des peurs sur la sécurité et des excès de la spéculation olympique.
En dépit du fait qu'Athènes pensait pouvoir exploiter le côté "retour aux sources" de ses Jeux, "il n'y aura pas d'effet JO, ça ne marche pas", a affirmé Yannis Evangélou, le président de Hatta, l'association des voyagistes grecs. Il explique : "En période normale, il y a environ 75 000 touristes à Athènes par jour au mois d'août, nous espérions au départ doubler ce chiffre lors des Jeux, du 13 au 29 août, mais nous tablons maintenant sur 80 000 au plus", hors famille olympique. Athènes va en outre accueillir les premiers Jeux d'Été depuis le 11 septembre et ,désormais, depuis le 11 mars madrilène. Le secteur redoute du coup l'absence de la clientèle américaine. Les voyagistes locaux et étrangers s'accordent aussi pour imputer à l'envolée des prix, parfois multipliés par dix dans l'hôtellerie, le peu d'empressement des visiteurs. Le coût élevé croissant de la Grèce alimente d'ailleurs depuis 2002 une tendance à la baisse du nombre des visiteurs sur l'ensemble du pays. Le pays a accueilli en 2003 11,8 millions de touristes, contre 12,5 en 2002. Sans nier que "certains hôteliers" ont trop vite cru au veau d'or, le président de leur Union professionnelle à Athènes, Georges Tsakiris, juge toutefois que la spéculation a surtout été le fait des opérateurs étrangers, qui renvoient pour leur part l'accusation sur les abus locaux.
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