Le parquet de Paris avait assigné en référé Paris Match, jeudi 13 juillet, pour obtenir en urgence le retrait du numéro du magazine publié ce jour-là.
La justice a décidé que "deux des images portaient atteinte à la dignité des victimes". Le magazine a plaidé "le droit à l'information".Le dernier numéro de Paris Match contient des images issues de la vidéosurveillance de l’attentat de Nice, qui suscitent la colère des victimes et de leurs proches. " Ces captures d’écran, publiées sans précaution aucune, portent atteinte à la dignité des victimes et de leurs proches » et sont publiées « uniquement pour faire du sensationnel » et « créer une atmosphère morbide et voyeuriste », ont dénoncé les associations.
Le tribunal de grande instance de Paris, saisi en référé, n'a pas suivi le procureur dans sa demande de retrait du magazine des kiosques. Sur quatre pages*, deux images ont néanmoins été considérées comme "portant atteinte à la dignité des victimes". Car les victimes peuvent "s'identifier" ou "être identifiées par leurs proches". Le tribunal a interdit toute nouvelle publication papier ou numérique de ces deux images.
L'avocate du magazine avait plaidé "le droit à l'information", "montrer la réalité pour la dénoncer". Dans son édition en ligne, le directeur de la rédaction de Paris-Match évoque "le droit de savoir ce qui s'est passé exactement".
Nice commémore l'attentat terroriste qui a coûté la vie à 86 personnes le 14 juillet 2016. Sur le plan touristique, l'activité de la région Paca en a été fortement afectée avec une baisse de fréquentation de 5% pour la seule ville de Nice. Mais l'été 2017 s'annonce sous le signe de la reprise avec des résas "en hausse de 3% pour le mois d'août" selon le syndicat hôtelier local.
*L'article de Paris Match s'intitule "Nice, un an après les rescapés racontent".