Australie : la mer, le bush, l’outback, des kangourous imprudents et des crocos cabotins...

Pour les dix membres (voir photo de groupe) du périple australien organisé par Australie Tours et Thaï Airways, le voyage touchait à sa fin devant une pantagruélique assiette de fruits de mer. Car ce voyage fut aussi, disons-le tout net, un formidable marathon de la gastronomie australienne : beignets de crocodile du Queensland, saucisson de chameau sauvage et pâté d’émeu des Flinders Ranges, barbecue de kangourou (servi aussi en viande séchée) de l’outback, et j’en passe, le tout arrosé de riesling et chardonay de Clare (1). Avec toujours des portions dignes d’ogres des montagnes, ce qui fit dire à l’un des participants que les Australiens voyageant en France ne risquaient l’indigestion qu’avec l’addition… Placée sous de tels auspices, la "balade" aux antipodes concoctée par Eric Ridet, le PDG d’Australie Tours, n’apparaît pas de prime abord comme une promenade de santé… Foin de considérations culinaires, revenons à nos moutons qui dans ce pays sont plus nombreux que les kangourous. Cette prise de contact avec l’est australien (New South Wales, South Autralia et Queensland) fut sans conteste un voyage d’étude intelligent puisqu’il permit aux six agents de voyages invités d’apprécier quelques facettes de l’Australian way of life (plutôt cool) et de quitter le pays avec l’envie d’y revenir…
Tout a commencé par une soirée fraîche d’automne austral à Sydney, après quelque 20 000 km de vol via Bangkok. Avant de rejoindre l’hôtel Marriott qui surplombe les Rocks (2), le plus vieux quartier de la métropole, John, le chauffeur, esquisse un mini-tour de ville pour signifier au groupe qu’il a bien pris pied sur l’île continent : l’immense coquillage de l’Opéra, le pont métallique qui enjambe la baie, pas de doute, nous sommes dans la carte postale. La nuit sera courte. Appréhender Sydney demande sans doute plus de temps qu’une simple balade le long des méandres d’une des plus belles baies du monde. Face au musée maritime à Darling Harbour, le catamaran de promenade d’Accor longe pour les touristes les rives urbanisées. La ville change de rythme : affairée dans la City, nonchalante dans la périphérie aux allures californiennes où les villas accrochées aux collines soignent leur vue mer. C’est vendredi et Bondi Beach (prononcez "bondaï" !) attire encore en cette fin de saison des candidats au bronzage tardif et des fous de surf. Mais dès le soir, les pubs des Rocks vont afficher complet : pour rien au monde, nous ne raterions la fièvre du vendredi soir à Sydney au Jackson sur George Street ! La nuit fut encore plus courte. Au menu du samedi : un périple en 4X4 assez sportif dans les Blue Mountains. Les guides réservés par Mark Taylor, le directeur d’Australie Tours à Sydney, rivalisent d’audace pour franchir des chemins escarpés. A force de circonvolutions, nous rencontrons nos premiers kangourous occupés à brouter, bref, assez peu coopératifs pour garder la pose devant les objectifs. Ce n’est que l’avant-goût d’un trek poussiéreux qui se poursuivra dès le lendemain dans les Flinders Ranges, au nord d’Adélaïde, quelque 1 200 km plus à l’ouest ! "L’outback" du sud australien ? Faisons simple : la première piste à droite au fond après 600 km de route goudronnée, le long de la première ligne de chemin de fer qui relia Adélaïde à Darwin. Mais avant d’attaquer des voies moins fréquentées, une halte œnologique et gastronomique s’imposait dans la région de Clare, dans le vignoble de Skillogalee. Une maisonnette aux accents provençaux entre oliviers et lavandes accueille les amateurs de riesling australien et de syrah… et de moelleux au chocolat ! Mais le chemin n’attend pas : il y a loin jusqu’à Wilpena Pound (3), et Eric Ridet craint par-dessus tout de conduire la nuit, hanté par les courses désordonnées des kangourous qui surgissent devant les 4X4. Les dépouilles décomposées qui jalonnent les pistes attestent que les locaux ne freinent jamais... De l’utilité des pare-buffles qui équipent la majorité des véhicules. Et qui servent, dit-on, indifféremment pour les animaux sauvages, les moutons et les vaches imprudents. Wilpena Pound Resort comme, plus loin encore, Arkaroula sont des lodges en pleine nature, et quelle nature ! Impressionnantes vallées, montagnes plissées par des forces tectoniques immémoriales, pics hérissés d’arbres torturés, lumière intense et ciel d’un bleu irréel. Dans ce chaos à la végétation parcimonieuse, Dieu a installé le kangourou, l’animal le plus mal sorti qui soit, bricolé avec ce qui devait Lui rester dans la besace à pièces détachées. Mais terriblement sympathique avec son air endormi et curieux comme une pie, s’approchant la nuit du barbecue odorant. Il arrive parfois qu’il soit au menu… Un moteur qui chauffe, une crevaison et quelques erreurs d’orientation plus tard (le temps fuit si vite) et nous sommes dans l’avion qui nous conduit à Cairns, via Sydney. Changement de température, de couleurs et d’ambiance. L’ancienne ville aux allures coloniales vit au rythme de sa marina et des excursions vers la grande barrière de corail. Soleil, plongée, farniente et shopping. Ici, la végétation est en majesté : une incursion spectaculaire au-dessus de la Rain Forest en télécabine avec le Skyrail permet d’apprécier ce que peut être l’enfer vert : entrelacs de fougères géantes, de lianes, d’arbres titanesques parasités par d’autres arbres où se cachent, dit-on, les doux koalas et les ombrageux casoars, et aussi pas mal de serpents et d’araignées géantes. Quant au crocodile, l’autre vedette de l’animalerie australienne, notre traque pour l’apercevoir dans la mangrove s’avèrera infructueuse… Fort heureusement, le zoo de Cairns en possède quelques beaux spécimens assez cabotins pour donner des crocs devant les photographes.
(1) Ville située au cœur du vignoble du sud australien au nord d’Adélaïde.
(2) C’est sur ces falaises (rocks) que les premiers convicts (bagnards) britanniques s’établirent en 1788.
(3) Wilpena Pound Resort et le village d’Arkaroulo offrent de découvrir toutes les facettes de l’environnement sauvage australien : géologie, flore, faune et observation des étoiles.
Australie Tours, le spécialiste
Même si la collection Australie Tours conjugue les terres australes en trois autres brochures, "Amérique australe", "Nouvelle-Calédonie, Tahiti et les îles du Pacifique" et "Nouvelle-Zélande", l’Australie reste le gros morceau de la production maison avec l'édition de la brochure la plus complète du marché (140 pages). Le TO qui dispose d’une filiale à Sydney propose tous les types de vacances possibles, une palette d’hébergements originaux et des connexions avec des compagnies régulières. (lire notre article du 23 mars 2004) A noter que la concurrence sur la destination s’est enrichie cette année, outre la production d’Asia, d’une brochure spécifique signée Kuoni.
Vol TG 993 pour Sydney
• Thaï opère 1 vol quotidien entre Paris et Bangkok (TG 931) : départ de Paris à 13 h 30, arrivée à Bangkok le lendemain à 6 h 30.
2 vols quotidiens entre Bangkok et Sydney :
- l'un en correspondance avec le TG 931, au départ de Bangkok à 8 h (TG 993, arrivée à Sydney à 21 h),
- l'autre permettant de passer la journée à Bangkok (sans supplément - TG 991 au départ de Bangkok à 18 h 15, arrivée à Sydney le lendemain à 6 h 15). Temps de vol entre Bangkok et Sydney : 9 h.
• Dans le sens retour, 2 vols quotidiens Sydney-Bangkok :
- TG 992 au départ de Sydney à 16 h 30, arrivée à Bangkok à 22 h 50.
- TG 980, au départ de Sydney à 21 h 20, arrivée à Bangkok à 8 h 30.
Le TG 992 connecte parfaitement avec le vol quotidien entre Bangkok et Paris (TG 930), au départ de Bangkok à 0 h 05, arrivée à Paris le lendemain à 6 h 45.
• Tarif aller-retour Paris-Sydney via Bangkok à partir de 1 054 E en basse saison* (en éco - classe Q) et à partir de 1 183 E en haute saison**.
*Basse saison : du 1er janvier au 30 juin, du 16 août au 17 décembre et du 21 au 31 décembre 2004.
**Haute saison : du 1er juillet au 15 août et du 18 au 26 décembre 2004.