Depuis le début de la saison 2003-2004, les professionnels du tourisme sénégalais déplorent une chute de près d'un quart du nombre de touristes, comparé à la saison précédente.
Une désaffection qu'ils attribuent notamment à la mauvaise publicité faite par les médias français à propos du développement du tourisme sexuel qui touche en particulier la station balnéaire de Saly sur la Petite Côte. Réunis mi-février au ministère du Tourisme, ces professionnels ont souligné le manque de compétitivité de la destination. Handicapés par une fiscalité qui pèse lourdement sur les tarifs, ils doivent en outre faire face à une baisse de 20 % sur les prix de la zone dollar qui avantage leurs concurrents d'autres pays. Ont été aussi dénoncés le mauvais état des routes et les tracasseries subies par les touristes à l'aéroport. Une situation préoccupante qui n'épargne évidemment pas les TO français. Fram enregistre en effet depuis le 1er octobre dernier une baisse de 18 % sur la destination. Kuoni a pour sa part décidé cette année de limiter sa programmation Sénégal à la seule saison hiver. Chez STI, si les réservations sont constantes par rapport à 2003, on regrette néanmoins le manque de création et de promotion de l'offre touristique sénégalaise (pas d'hôtellerie de luxe, pas de formule all inclusive, etc.). Face à ce constat, le ministre du Tourisme sénégalais devrait prochainement arrêter un plan d'action pour "renforcer les campagnes de communication dans la presse et revues spécialisées, en dehors des salons et des foires". Cela suffira-t-il pour atteindre l'objectif fixé par l'État d'1,5 million de touristes en 2010 ?
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