Berlin s'est fait une place touristique en Europe

En 1989, la destruction de ce mur n'a pas seulement marqué la fin d'une histoire, mais a également provoqué un brusque appel d'air vers des lieux qui n'étaient pas encore des destinations touristiques. Berlin s'est ainsi révélé au monde du tourisme, alors que la ville n'attirait avant le 10 novembre 89 que quelques courageux, businessmen voire espions interlopes, qui de toute façon boudaient les agences de voyages. En 1990, la capitale allemande a vu la fréquentation touristique française grimper de 12 % par rapport à 1989, avec 44 000 personnes. Entre janvier et août 2004, ils étaient déjà près de 60 000 à déambuler sur l'Unter den Linden. Sur les quatre dernières années, la croissance du trafic est de l'ordre de 40 %. "C'est une destination qui décolle vraiment", assure Sylvie Nahon, directrice de la production du groupe Pauli, en écho à DB France et Nouvelles Frontières, les leaders sur l'Allemagne. Depuis 15 ans, l'attractivité de la capitale allemande ne se dément pas. "Elle devient à la mode, car elle est d'un grand intérêt culturel, mais montre également une vie branchée intense, qui attire une nouvelle clientèle plus jeune", indique Béatrix Haun, responsable de l'office de tourisme d'Allemagne à Paris. Pour le leader de la destination, le succès s'explique par le bon rapport qualité-prix. "C'est une ville moins chère que Paris, Londres, voire Amsterdam ou Florence. Les restaurants, les hôtels y sont plus abordables", déclare Doris Hotfgartner, responsable production de DB France. "De plus, la ville possède de grands espaces, la circulation y est moins dense", poursuit-elle. "Bien sûr la ville ne peut se comparer aux destinations balnéaires, tempère Béatrix Haun, mais les Français y pensent de plus en plus en deuxième ou troisième lieu de vacances." Car même si Berlin est devenu le principal aimant pour l'Allemagne, elle reste encore loin derrière Londres, les villes italiennes, Prague ou Amsterdam.