Pour le pays d'accueil de l'Euro 2004, l'heure est aujourd'hui au bilan.
En dépit de leur finale perdue face à la Grèce, les Portugais peuvent s'enorgueillir de la bonne organisation de ce championnat. Les autorités, qui avaient misé sur la fête et la qualité de l'accueil pour désamorcer les tensions, n'ont enregistré aucun incident majeur. Les recettes touristiques liées à l'Euro 2004, estimées à 112 millions d'euros, affichent une hausse de 22 % par rapport au mois de juin de l'année précédente. Dans la plupart des villes d'accueil, à l'exception de la région touristique de l'Algarve, les hôtels ont fait le plein et le trafic aérien a atteint des sommets dans les aéroports. Plus globalement, la construction des stades et la modernisation des infrastructures (routes, autoroutes, ponts, lignes ferroviaires, hôtels…) ont permis d'amortir le ralentissement économique des années précédentes et pourraient générer une hausse des recettes touristiques de 170 à 360 millions d'euros par an dans les prochaines années. Cependant, l'impact de l'Euro 2004 sur l'économie ne devrait contribuer qu'à hauteur de 0,08 % à la croissance du PIB annuel, un impact nettement inférieur à celui de l'exposition universelle de 1998. Le boom de fréquentation ne devrait pas suffire à compenser la désertion des touristes traditionnels et enrayer la baisse attendue des recettes touristiques estimée à 0,7 % en 2004. Après trois semaines d'euphorie, le Portugal se réveille donc en pleine crise politique et avec une reprise économique qui est encore loin d'être assurée.
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