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Destinations

Iran : la destination va-t-elle profiter de l'accord avec le "P5+1" ?

Une riche civilisation, des vestiges antiques, des mosquées aux coupoles et façades en mosaïque…, l’Iran attire le voyageur amateur de culture.
L’accord signé le 14 juillet prévoit la fin progressive des sanctions internationales. Chez les tour-opérateurs français, la demande est déjà forte.Les voyagistes français sont optimistes. La demande sur l’Iran va continuer à croître. ‘Cette année, nous aurions pu faire le double de passagers. Nous avons même dû refuser des ventes’, témoigne Michel Gosselin, chef de produit Iran des Ateliers du Voyage (ATLV).  ‘Nous avons reprogrammé l’Iran dans nos deux brochures, individuels et groupes, en 2015 et c’est un succès’ confirme Dominique Natot, chef de produit chez Asia.

Même constat à la Maison des Orientalistes où
 ‘depuis deux ans, l’Iran tire l’activité’ souligne Josiane Durand, chef de produit. Chez Clio, "le nombre de passagers a progressé de 100% en 2014. Et pour 2015, nous devrions être sur le même nombre de départs" indique Jean-Pierre Respaut, directeur de ce TO qui programme la destination "depuis 20 ans".

 

Des prix majorés en 2016

Dans un contexte régional sinistré (Egypte, Syrie, Irak…), l’Iran a valeur de refuge, pour les grandes puissances comme pour les opérateurs de tourisme. L’accord signé mardi 14 juillet à Vienne entre les 5 permanents du Conseil de sécurité de l’Onu, l’Allemagne (P5+1*) et l’Iran concerne essentiellement le programme nucléaire du pays.



Néanmoins la fin programmée des sanctions réintègre l’Iran parmi les nations et le rend plus ‘fréquentable’. Les autorités touristiques iraniennes ne s’y sont pas trompées qui auraient déjà programmé une augmentation des tarifs terrestres pour 2016. ‘Les prix pourraient croître jusqu'à + 35% sur l’hôtellerie’ nous confie Michel Gosselin d’ATLV. A la Maison des Orientalistes, on s’attend aussi à ‘une hausse des prix sur l’aérien et le terrestre doublée d’un dollar plus cher’. Chacun se prépare donc à devoir majorer ses prix pour l’an prochain. Tout en espérant étoffer son offre en nombre de départs.

 

Des circuits avec guide

Avec 19 sites inscrits au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, dont le dernier en date, Suse, le 8 juillet, l’Iran est une destination culturelle. 'Pour le voyageur averti, amateur d'art et d'archéologie’ précise Jean-Pierre Respaut. On visite l’Iran en circuit avec un chauffeur-guide ou un chauffeur et un guide -'francophone le plus souvent, parfois anglophone’- sur 12 jours en moyenne. Les incontournables sont Chiraz, Persépolis, Ispahan, Yazd, Pasargades…
L’hébergement se fait en hôtel 3* à 5* locales
 ‘qui correspond à un bon 4* chez nous’, indique Dominique Natot d’Asia. ‘Les hôtels datent du Shah [avant 1979] mais ont été entretenus et pour certains bien rénovés’, précise-t-elle. Une hôtellerie ‘confortable’ donc, ‘standardisée’, un peu ‘vieillotte’, mais ‘avec la climatisation’.

 

En petits groupes de 6 à 8 participants (maximum 20), un circuit Iran tourne autour de 2.400 euros par personne, en pension complète, avec les vols (Turkish Airlines, Qatar Airways, Iran Air…), les visas, les entrées aux sites et les assurances. Un peu moins cher chez les opérateurs sur le Net comme Terres lointaines ou Marco & Vasco mais avec une catégorie d’hôtel ‘standard’. Asia propose un circuit privé pour deux personnes, à partir de 4.233 €.

En termes de dossiers, on est sur de petits flux –entre 150 et 350 pax annuels selon les opérateurs et jusqu'à 1.000 pax chez Clio, leader sur la destination. Tous cependant s’attendent à un regain d’intérêt pour l'Iran. 'Certainement dès le printemps 2016, avec une clientèle nouvelle qui attendait un signal international pour lever ses appréhensions' envisage Jean-Pierre Respaut.
‘Là où cela peut coincer, c’est sur l’hébergement', explique Michel Gosselin des Ateliers du Voyage. Car il n'y a pas d'investisseur pour développer l'offre hôtelière 'hormis sur les villes d’affaires comme Téhéran ou Chiraz.’

 

Une république islamique

Tout investisseur doit en effet obtenir l’aval des mollahs. Qu’il soit Iranien ou étranger. Et si un projet de parc d’attractions sur le thème de Persépolis est en gestation, la construction d’hôtels en particulier de charme n’est pas encore à l’ordre du jour. Du fait des sanctions internationales sur le secteur bancaire, les achats dans le pays se font en espèces. Le paiement par CB sera sans doute un des premiers effets de l’accord ‘P5+1’...



Dans cette république islamique d’Iran, faut-il le rappeler, les femmes doivent être voilées, en permanence, ‘du matin au soir’‘On ne doit voir ni les bras ni les jambes’ mais on n’est pas obligées de porter le tchador. ‘Des vêtements amples et un grand foulard même de couleur et même imprimé suffisent.’ Certains sites restent interdits d’accès aux non-musulmans.

 

Si les chauffeurs-guides sont free-lance le plus souvent, leur présence est organisée par les agences réceptives, celle d’Etat ou d’autres semi-étatiques. Les Pasdaran (gardiens de la révolution) exercent un contrôle pas forcément visible pour le voyageur mais réel sur la population, ce qui limite un peu les échanges. Et l’Internet est filtré mais les hôtels sont nombreux à offrir le wi-fi gratuit !

Pour le ministère des Affaires étrangères français, "les voyages privés individuels sont déconseillés sauf raison impérative".

 

 

Auteur

  • Myriam Abergel
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