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Destinations

Israël enregistre un record d'affluence française en 2005

Des plages de sable fin de Tel-Aviv à l’hôtellerie de loisirs d’Eilat en passant par les lieux saints de Jérusalem, Israël redevient une destination attractive, après quatre ans de traversée du désert.
En tête du palmarès, les visiteurs français, dont la fréquentation atteindra cette année un niveau record.
Drapeaux bleu, blanc, rouge en bord de mer, serveurs francophones, menus en français et, partout, la langue de Molière : cet été, Tel Aviv ressemblait à une cité balnéaire de la côte d’Azur ! Et le phénomène ne se cantonne pas à la “ville blanche”. Conséquence de la chute drastique des attentats et de l’attachement des Juifs de France à la destination, Israël prévoit d’accueillir environ 300 000 visiteurs hexagonaux en 2005. Un chiffre en hausse de 17 % par rapport à 2004 et qui fait même figure de record depuis la création de l’Etat hébreu !
Deuxième source touristique du pays derrière les Etats-Unis, la clientèle française reste surtout “communautaire”, avec 67 % de vacanciers juifs pendant les six premiers mois de l’année (contre 90 % en 2004), 17 % de catholiques et 10 % de protestants. Les premiers préfèrent un style de vacances familiales et farniente dans les stations côtières de la Méditerranée (Tel-Aviv, Hertzylia, Netanya, Césarée…) ou à Eilat, au bord de la mer Rouge, tandis que les seconds sont principalement attirés par Jérusalem et ses lieux saints. Mais la reprise gagne peu à peu tous les segments de marché. Entre janvier et août, 228 617 vacanciers tricolores ont mis le cap sur Israël.
Signe fort de ce retour en grâce, le Club Med a rouvert son village d’Eilat (lire encadré), tandis que Jet Tours a remis la destination sur sa brochure circuits automne-hiver. “Il y a un véritable réveil pour notre destination, constate Raphy Matsliach, directeur de l’Office national israélien du tourisme, à Paris. Pas moins de 300 agents de voyages nous ont contactés sur Top Résa pour effectuer une visite en Israël.” Quant à la ville de Jérusalem, elle s’est portée candidate pour accueillir la prochaine convention annuelle du Snav.
Référencé dans la majorité des agences de voyages, Touriscope, qui s’est imposé auprès de la clientèle communautaire, affiche un optimisme mesuré. Assurant trois vols charters par semaine sur la destination, ainsi qu’un grand circuit hebdomadaire, le TO a acheminé cette année 28 000 passagers, dont 6 500 sur Eilat. Et ses plans de transports pour 2006 font état d’une hausse prévisionnelle de 35 %. “Depuis un an, les pélerinages chrétiens ont repris, observe Isy Tordjman, son PDG. Les agences spécialisées dans l’incentive nous interrogent de nouveau, mais la demande des voyageurs indépendants redémarre doucement.”
Souhaitant se repositionner comme une destination touristique sur la Méditerranée à part entière, Israël s’est donné pour priorité de regagner les faveurs des visiteurs non juifs et des cibles indifférentes au calendrier scolaire, afin de capter 500 000 touristes français d’ici à 2007.
Pour l’heure, face à la compagnie aérienne nationale El Al, la concurrence reprend des couleurs. Air France envisage dans les mois à venir de réintroduire une seconde rotation quotidienne entre Paris et Tel-Aviv. Lufthansa, Swiss International et Alitalia desservent depuis deux ans les régions françaises avec des vols réguliers sur Israël, via leur ville d’escale centrale (Francfort, Zurich, Rome), à des prix très compétitifs.
“Les acteurs font au mieux pour offrir des tarifs raisonnables”, note le patron de Touriscope. Mais comme le rappelle un voyagiste basé à Tel-Aviv, le prix du billet d'avion au départ de la France a encore augmenté de 5 à 10 % sur les vols charters et de 10 % sur les vols réguliers. “Si l’on reste à ce niveau de prix, une partie des clients français finira par se reporter sur des destinations deux fois moins onéreuses comme la Tunisie ou la Turquie!”
Les liaisons charters sont appelées à se développer
Easyjet, première compagnie low cost à lorgner sur le marché israélien ? Evoquée cet été dans la presse locale, la rumeur, démentie par le transporteur britannique, laisse les professionnels pour le moins sceptiques. “Israël n’est pas une destination intéressante pour les low cost”, juge l’un d’eux. Sur un vol de près de 4 h 30, il faut des prestations à bord, les contrôles de bagages sont inévitables et l’aéroport Ben Gourion reste, avec celui de Roissy-Charles-de-Gaulle, l’un des plus chers du monde, représentant jusqu’à 10 % du coût d’un vol, contre 1,5 à 2 % partout ailleurs.” Une chose est certaine, si la fréquentation touristique se maintient au niveau de 2005, les vols charters, vendus en moyenne 350 euros (hors vacances scolaires), continueront à se développer. En moyenne saison, 3 à 4 charters desservent chaque semaine la destination au départ de l’Hexagone sur la période automne-hiver, contre 5 à 7 au printemps et en été. Mais le trafic repart en flèche sur tout l’Ancien Continent. “Avant la seconde Intifada, on recensait jusqu’à 30 liaisons charters hebdomadaires entre l’Europe (hors France) et Israël, assurées par des compagnies étrangères, indique-t-on au ministère du Tourisme israélien. Ce chiffre est tombé à 4 en 2004, avant de remonter à 15 cette année.”
Club Med : après Coral Beach, Arziv ?
Le Club Med veut renouveler la mise sur le marché israélien. Fin 2004, le groupe a rouvert son site de Coral Beach à Eilat. Celui-ci a été fermé il y a trois ans à la suite des attaques terroristes du 11 septembre 2001. Depuis, le village – aujourd'hui exploité en partenariat avec le groupe hôtelier Fattal et l’entreprise de BTP Ofer Brothers, et dont la rénovation a coûté 14 millions de dollars –, a enregistré “une excellente fréquentation, avec une clientèle composée à 60-70 % de vacanciers étrangers”, indique-t-on au siège de Tel-Aviv. Attirant les familles et les amateurs de plongée, ce produit “très attendu” fait le plein, aussi bien en période de fêtes qu'en hors saison. En juillet dernier, le Club Med a par ailleurs lancé, en association avec l’Office du tourisme israélien, une campagne marketing en région parisienne, opération qui pourrait être reconduite en 2006.
Enfin, le voyagiste étudie les conditions de réouverture du village d’Arziv, situé au nord du pays, non loin de la frontière libanaise, où la sécurité semble être revenue. Un site d’une capacité d’accueil de 600 personnes, qui viserait une cible jeune. Cet été, son directeur général, en charge de l’Europe et de l’Afrique, François Salamon, a été reçu par le ministre du Tourisme afin d’examiner les modalités techniques et financières du projet. L’ancien village de cases fermé en 1991 exige une remise à niveau importante qui représente un investissement de 30 à 35 millions de dollars. Une décision devrait être rendue dans le courant de l’année 2006.
Israël

Auteur

  • La Rédaction
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