A un mois et demi de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'Athènes, une querelle politique agite la Grèce au sujet de la responsabilité du marasme touristique qui frappe le pays.
Fanni Palli-Petralia, ministre déléguée à la Culture du nouveau gouvernement grec élu en mars dernier, a déploré le fait que le pays n'ait pas profité des Jeux pour créer une "atmosphère olympique" et augmenter ses recettes touristiques, renvoyant la responsabilité sur le précédent gouvernement et son manque de planification de la campagne olympique. A l'heure actuelle, le ministère du tourisme grec estime que les résultats de 2004 seront grosso modo les mêmes qu'en 2003, soit 11,8 millions de touristes. A Athènes, les professionnels s'attendent cet été à accueillir environ 80 000 touristes par jour, à peine plus qu'en période normale. Même constat du côté des réservations aériennes, qui sont loin de faire le plein sur la capitale grecque. Chez Air France, le vol Paris-Athènes est d'ailleurs en promotion jusqu'au 30 juin, bénéficiant d'une réduction de 14 % sur le tarif Evasion 30 pour un départ entre le 8 et le 31 juillet. A défaut de profiter d'un "effet JO" immédiat, les autorités grecques se consolent en comptant sur les bénéfices à terme de la modernisation de son parc hôtelier et des infrastructures de transports générée par l'événement. "Il existe aujourd'hui des hôtels de classe internationale en Grèce, notamment à Athènes", précise Fanni Palli-Petralia. "Le Grande-Bretagne, le Hilton et le Divani Athens viennent d'être entièrement transformés, pour le plus grand plaisir d'une clientèle beaucoup plus exigeante".
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