L'Asie souffre toujours, mais n'a pas perdu son pouvoir d'attractivité

Les conséquences de cette catastrophe naturelle, c'est peut-être Gilles Ringwald, directeur commercial de la Thaï, qui en parle le mieux. Sans langue de bois. "Deux chiffres : 68 %, c'est la baisse enregistrée sur Phuket entre janvier et août 2005. 7 %, c'est la baisse constatée à la lumière des chiffres BSP entre janvier et août 2005." Le dirigeant se demande pourquoi les Français "ne sont pas revenus à Phuket, au contraire des Scandinaves, des Allemands et des Anglais". Une explication : "Les médias, qui n'ont eu de cesse de faire du sensationnalisme." L'espoir : "En septembre, le taux d'occupation a augmenté de 7 %." Pour Jean-Paul Chantraine, patron d'Asia, pas de doute : "L'Asie, c'est le plus beau marché long-courrier du monde pour les vingt prochaines années." Et de mettre en avant "l'énergie de ces pays, leurs capacités à rebondir après des crises". Présent lors de ce forum, le directeur de l'office du tourisme du Sri Lanka a ainsi présenté les campagnes de communication prévues en France : 600 spots sur le câble, affichage métro, marketing direct, incentive pour les agent de voyages… Un effort sans doute indispensable. Dileep Mudadeniya reconnaît en effet que la promotion "moitié prix pour votre moitié" n'a "pas bien marché". Il a aussi rappelé que tous les hôtels du Sri Lanka, à quelques exceptions près, sont de nouveau opérationnels. Prakit Saiporn, chargé de la communication de l'OT Thaïlande, a aussi mis en avant sa campagne publicitaire (télévision, affichage, presse professionnelle). "Nous ne voulons pas d'aide financière, mais venez nous rendre visite", s'exclame-t-il. "En 2006, c'est le 60e anniversaire de l'accession au trône de Sa Majesté, tous le pays sera en fête." Une étude TNS/Sofres réalisée pour Tourcom démontre que 58 % des voyageurs long-courrier estiment que la Thaïlande présente un "attrait touristique". Le pays arrive en 2e position après la Chine (69,1 %), le Sri Lanka n'est qu'en 15e position (15,5 %). En revanche, l'île est citée comme le premier pays "qui garde encore des séquelles du tsunami". Devant l'Indonésie, la Thaïlande, l'Inde et les Maldives. Tous les voyageurs ou presque estiment que "le niveau d'information sur l'état de la reconstruction n'est pas bon". Mais "les intentions de départ dans l’un des pays touchés par le tsunami sont néanmoins très élevées" : 48 % pour ceux qui sont déjà en allés en Asie, 15 % pour qui ne s'y sont jamais rendus.