Avec un euro à environ 1,25 dollar, les consommateurs européens trouvent une opportunité marchande de revenir aux Etats-Unis, mais les Français se font attendre.
"Le dollar est tellement bas, c'est fou. J'ai vérifié sur mon compte bancaire avec l'Internet le montant de mes transactions ici avec ma carte de crédit: pour 100 dollars dépensés, je ne paie environ que 80 euros", explique un Italien manifestement ravi. Un Allemand de 32 ans l'avoue aussi : "J'ai dépensé beaucoup plus que je ne l'aurais fait si l'euro n'avait pas été aussi fort par rapport au dollar." Pour deux restaurateurs irlandais de la région de West Cork, la bonne fortune liée à la faiblesse du dollar a eu une énorme conséquence : l'achat d'une résidence près d'Orlando. Et les Français ? Les tour-opérateurs spécialistes se démultiplient pour proposer toujours plus de formules, comme Kuoni, Jetset ou Directours, en essayant de ne pas brader les prix. Le premier a par exemple étoffé sa production sur les États-Unis, alors qu'il a repris l'an dernier le spécialiste Vacances Fabuleuses. "Malgré un contexte défavorable, cette destination a un énorme potentiel", assurait Emmanuel Foiry, PDG de Kuoni France, lors de la présentation des brochures été 2004 de la société. Jetset a bien résisté à la morosité grâce à ses forfaits "Concert de Céline Dion à Las Vegas" et poursuit ses efforts pour 2004. En attendant des jours meilleurs, ils parient donc sur l'avenir et veulent rester présents sur le marché : "C'est toujours plus difficile de revenir sur un marché un temps délaissé", a confié Jean-Marie Douau, DG de Jetset.
Destinations