L'Italie a connu une mauvaise année touristique en 2004, l'augmentation du nombre de touristes étrangers n'ayant pas suffi à combler le manque à gagner dû à des séjours nettement raccourcis, a indiqué vendredi dernier l'Institut national de la statistique italien (Istat).
Le nombre de nuitées enregistré en 2004 a chuté de 2,2 % par rapport à 2003 à 336,8 millions et la durée moyenne des séjours a reculé de 2,4 % à 4,06 nuitées, selon l'Istat. Les touristes étrangers ont été légèrement plus nombreux à venir, avec une hausse de 1,3 % par rapport à 2003, à 35,47 millions de visiteurs, mais ils ont nettement raccourci leur durée moyenne de séjour (-3 %). Ce sont les touristes américains qui sont revenus en nombre, avec un accroissement de 12,1 % de leurs arrivées, tandis que la baisse de la clientèle venant des Pays-Bas (-6,6 %) et d'Allemagne (-4,6 %) a durement touché l'hôtellerie italienne. Le pays a connu deux premiers trimestres difficiles, un été stable comparé au précédent et un léger redressement au moment des fêtes de fin d'année. Toutes les régions ont souffert, le centre ayant été le plus touché (baisse de 4,6 % des nuitées) tandis que le sud de la péninsule et les îles ont mieux résisté, avec un recul de 1,3 % des nuitées. Le tourisme fait travailler directement ou indirectement environ deux millions de personnes en Italie et représente près de 7 % du Produit intérieur brut (PIB), selon les professionnels du secteur. Mais les tarifs hôteliers augmentent plus vite que l'inflation, avec une hausse moyenne de 3,2 % en 2004 alors que l'indice des prix à la consommation affiche une progression moyenne de 2,2 %.
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