50 millions d'euros pour transformer l'OT italien (Enit) en une agence nationale sur le modèle de Maison de la France, tel est le projet du ministre pour les Activités productives, Antonio Marzano.
L'argent arriverait avec la prochaine loi de finances "avant de la fin de l'année", a annoncé le ministre. Et Silvio Berlusconi a promis une direction centrale pour coordonner les activités promotionnelles des régions italiennes, qui restent compétentes en matière de tourisme. "Cela veut dire qu'il faudrait reconstituer un ministère, remarque Bernabò Bocca, président de Federalberghi, l'association des hôteliers, puisque on doit imposer la marque Italie à l'étranger et non celles des régions." Or, il y a dix ans, les Italiens ont voté par référendum la suppression du ministère du Tourisme… De fait, tous les organismes de tourisme demandent une réforme de l'Enit dont les ressources financières actuelles (24,4 ME) couvrent à peine plus que les salaires des employés. Mais le président de l'Enit, Amedeo Ottaviani, défend son action : "En 2003, nous avons produit 23 millions de brochures, 24 000 affichettes de promotion à apposer sur les vitrines et invité 29 000 journalistes étrangers." Pour Gianni Plinio, adjoint au tourisme de la région Ligurie, 50 ME ne sont pas encore assez : "L'Espagne en 2003 a injecté 102,6 ME, la France 73,6 ME et l'Autriche 45,4 ME." C'est probablement pour ça que le vice-ministre Adolfo Urso a proposé une idée de politique-fiction (pour l'Italie) : "Pour recueillir l'argent nécessaire au tourisme, on pourrait ouvrir un casino dans chaque région, comme au Portugal." Au Vatican, ils n'ont pas apprécié…
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