La Croatie fidèle à ses principes et à sa stratégie

Pour Niko Bulic, directeur de l'Office national croate du tourisme, venu présenter la stratégie touristique 2005 lors d'un workshop organisé à Paris cette semaine, les objectifs sont clairs : "Homogénéiser l'offre sur la côte, atteindre une hausse de 2 % de la fréquentation touristique et de 3 à 5 % en termes de revenus, optimiser les capacités d'accueil." Ce dernier point n'implique pas forcément l'éclosion de grands complexes : "Une fois que la réhabilitation des hôtels existants sera terminée, la Croatie veut privilégier les hôtels de charme, les pensions de petite taille, les domaines et résidences privés", explique Marina Tomas-Billet, directrice de l'OT de Croatie à Paris. Ce marché de niche concernerait a priori plutôt les voyagistes spécialistes. "Donner la priorité au tourisme durable, ne pas lutter sur les prix, opter pour la qualité, l'authenticité et la nature préservée, n'est pas incompatible avec les exigences des TO généralistes demandant de gros engagements", répond la directrice. "La côte longue de 1.700 km, les 1.900 îles, l'arrière-pays donnent de la place pour tout le monde." Pour 2005, la Croatie anticipe une marge de progression de 10 à 15 % sur le marché français, alors que la fréquentation des Français a bondi l'an dernier de 78 % par rapport à 2003 avec 392.911 visiteurs et 1,2 million de nuitées, hissant ainsi la France à la 9e place des marchés émetteurs. Devant l'engouement de leurs compatriotes, les voyagistes français ont rationalisé leur plan de transport 2005 avec 18 villes de départ pour Dubrovnik, 15 villes pour Rijeka, et 4 pour Split. L'OT recense quinze TO proposant des relations sur Dubrovnik, six sur Split, quatre sur Rijeka et un sur Zadar. Sur le marché mondial, la Croatie a accueilli 7,9 millions de touristes en 2004, en espère 8,03 millions en 2005 et 11 millions en 2010.