Suivez-nous grâce à nos newsletters S'inscrire

Destinations

La Hongrie entend passer le cap de 300 000 touristes français en 2004

A la veille de l'intégration de la Hongrie dans l'Union européenne, le 1er mai, les experts s'accordent pour prédire un bel avenir touristique à la capitale magyare et ses environs.
Pour le public français, le pays reste encore bien mystérieux, sortant de plus de 70 ans d'ignorance réciproque pour cause d'appartenance au bloc communiste et resté ces dernières années dans l'ombre du succès de son voisin tchèque.
Parmi les 10 pays s'apprêtant à intégrer l'Europe, la Hongrie est souvent considérée comme le bon élève de la classe. Premier à avoir déposé sa candidature à l'entrée dans l'Union, il fait partie des États, avec la Slovénie, où le oui au référendum d'adhésion à l'Union européenne (UE) a remporté l'un de ses plus beaux scores. 83,76 % des Hongrois l'ont en effet approuvé il y a un peu plus d'un an et pour bon nombre d'entre eux, le 1er mai 2004 apparaît comme une date aussi importante que celle de la chute du mur de Berlin. C'est en outre le pays qui s'est mis le plus rapidement en conformité avec la réglementation européenne. S'il n'a pas encore remplacé le forint, la monnaie nationale, l'euro s'est déjà bien installé dans le quotidien des Hongrois. La stabilité politique et le dynamisme économique de la Hongrie ne laissent pas non plus ses futurs partenaires indifférents. Malgré le ralentissement de l'économie internationale enregistrée depuis 2001, la Hongrie continue d'afficher un taux de croissance variant entre 3 % et 4 % et d'attirer de nouveaux investisseurs, contribuant ainsi à la remise à niveau de ses infrastructures, notamment dans les transports et l'hôtellerie. Une situation qui lui permet de préparer au mieux les conditions d'accueil de la manne touristique promise par la perspective de son intégration dans l'UE. Tous les espoirs sont donc permis. Si la France n'est actuellement qu'au 7e rang des marchés émetteurs, après l'Allemagne, l'Autriche et les pays limitrophes, l'office du tourisme de Hongrie compte bien profiter de cet éclairage médiatique exceptionnel et des bonnes synergies développées avec les professionnels français pour améliorer ses performances. Il table en effet sur une progression de la fréquentation touristique française en Hongrie de 10 % en 2004, espérant ainsi passer le cap des 300 000 visiteurs annuels. Bien que l'essentiel de cette fréquentation soit constitué d'individuels, la destination veut aussi attirer la clientèle groupes. Et c'est avec des opérations telles que l'organisation de la convention du réseau Afat Voyages à Budapest du 13 au 16 novembre 2003 qu'elle veut tenter de les séduire. D'autant que la capitale magyare, à l'instar du reste du pays, ne manque pas d'atouts touristiques majeurs au premier rang desquels se trouve son patrimoine historique. L'histoire de la civilisation magyare réserve bien des surprises qui ont suscité quelques erreurs d'interprétation. A commencer par le nom de Hongrie qui signifie "pays des Huns" alors que ce sont les Magyars, peuple finno-ougrien, qui ont fondé le pays en chassant les Huns au 9e siècle. Situé au croisement des influences orientales et occidentales, le pays passa à partir de la fin du Moyen Age successivement de la domination des rois d'Anjou (XVe siècle) à celle de l'Empire ottoman (XVI-XVIIe siècle) avant de tomber sous la coupe de l'Empire austro-hongrois des Habsbourg (1686-1918). Des influences qui ont durablement marqué le patrimoine hongrois. Une richesse à découvrir parmi les sites hongrois classés au patrimoine mondial de l'Unesco qui compte notamment le centre historique de Budapest (rives du Danube, quartier du château de Buda, citadelle de la montagne Gellért, quartier de l'avenue Andrassy), la nécropole paléochrétienne de Pécs, l'abbaye bénédictine millénaire de Pannonhalma et le village médiéval de Holloko. Comme un écho à cette richesse monumentale, le patrimoine naturel fait valoir son rang et aligne 4 sites classés : le réseau de grottes karstiques d'Aggtelek, le parc national de Hortobagy (situé dans la plaine de la Puszta, berceau des traditions hongroises), le lac Ferto et ses paysages de steppes et la fameuse région viticole de Tokaj. Autre trésor national, à plus d'un titre : les célèbres bains, vestige de la culture ottomane, restent une habitude encore bien ancrée dans la vie hongroise et font du pays une sorte d'immense fontaine de Jouvence dont les bienfaits ne devrait pas laisser la clientèle de l'Ouest indifférente. Bien que la liste des attraits touristiques de la Hongrie ne s'arrête pas là - c'est sans compter la découverte du pays au fil du Danube, la qualité de la gastronomie bien plus intéressante qu'on ne le dit, l'hospitalité de la population… -, le tableau esquisse déjà une destination qui a tout pour plaire aux yeux de la clientèle française.
Budapest, nouvel eldorado pour l'hôtellerie de luxe en Europe
Les palais de la capitale hongroise vivent une seconde jeunesse grâce à l'engouement exceptionnel manifesté par les grands groupes hôteliers internationaux ces dernières années. Accor, Four Seasons, Boscolo et autres Corinthia débarquent en force sur les rives du Danube, investissant et restaurant à grands frais quelques prestigieux bâtiments de la ville. Une tendance qui fait de Budapest l'une des capitales d'Europe centrale les mieux dotées en établissements 5 étoiles, avec actuellement 12 unités et 5 autres à venir. Parmi ces nouvelles adresses très cotées, on retiendra notamment le Corinthia Grand Hotel Royal, palace construit en 1896, qui vient de rouvrir ses portes après une impressionnante rénovation. Ses 414 chambres ainsi que sa célèbre salle de bal ont ainsi retrouvé tout le lustre de la grande époque de l'Empire austro-hongrois. Autre chantier d'envergure, celui du palais Gresham que Four Seasons est en train de finaliser en vue de son ouverture en juin prochain. Reconstitué à l'identique, ce joyau de l'architecture Art nouveau devrait offrir 179 chambres et être l'hôtel le plus luxueux de la ville. Et début 2005, ce sera au tour de Boscolo de dévoiler son dernier-né : le New York Palace, monument classé de style néo-Renaissance de 1894 et dont le café fut longtemps le haut lieu de l'intelligentsia hongroise. Cette folie architecturale devrait coûter au final plus de 35 millions d'euros à la chaîne italienne qui envisage d'en faire un "boutique-hôtel" branché de 180 chambres.

Auteur

  • La Rédaction
Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format