La Tunisie veut tirer son image vers le haut

A son arrivée au ministère du Tourisme tunisien en février dernier, Abderrahim Zouari avait fortement émis le désir de voir la Tunisie revenir positivement sur le devant des scènes française et européenne. Très au fait du déficit d'image dont souffre son pays, celui-ci vient donc de valider un plan stratégique destiné à "remettre à niveau le secteur touristique". Ce plan prévoit pour commencer un programme pilote de modernisation de 45 unités hôtelières d'une capacité d'accueil de 20 000 lits accompagné d'un renforcement du dispositif de la formation du personnel hôtelier. Directeur de l'OT de Tunisie à Paris, Férid Fetni précise que "l'école de tourisme de Sidi Dhrif près de Tunis va être transformée en Institut supérieur d'études touristiques". Par ailleurs, même s'il ne veut en dire plus pour l'instant, le directeur de l'OT parle de la création imminente d'une agence nationale de promotion, "une sorte de Maison de la Tunisie comme pour la France", confie-t-il. Pour l'heure, il vient de lancer un appel d'offres pour dénicher l'agence de communication qui s'occupera de ses campagnes publicitaires pour les 4 prochaines années. Celles-ci devront mettre en valeur les atouts de la destination en matière d'incentive, de congrès, de bien-être et, bien sûr, de culture. "Nous voulons évoluer vers une autre image. Celle d'une destination sûre, moderne, aux multiples facettes qui séduise autant les familles que les groupes qui sont de retour", poursuit Férid Fetni qui se réjouit également du nombre croissant de week-ends à Tunis ou Tozeur. Mais le gros chantier de la Tunisie reste sans doute celui de l'image tarifaire. Bradée depuis au moins trois saisons, la destination tente de s'organiser autour de la fédération des hôteliers pour interdire de casser les prix. "Cela ne profite ni au TO, ni au pays ni même au client qui se demande ce qu'il va trouver sur place pour 150 euros", conclut le directeur. Leader des marchés européens de la Tunisie, la France est, de janvier à mai, en hausse de 23,5 %, devant les Allemands, les Anglais et les Italiens.