"On a déjà des annulations en masse depuis hier soir", a indiqué à l'AFP, vendredi 15 juillet, Denis Cippoloni, président des hôteliers à Nice, et membre de Umih, le principal syndicat hôtelier, en soulignant qu'il était difficile de faire un bilan pour le moment.Le secteur du tourisme et du transport était sous pression vendredi matin à la Bourse de Paris, les actions de groupes comme l'hôtelier AccorHotels ou le loueur de voitures Europcar perdant près de 4%.
Conscient de l’impact, TUI proposait à ses clients ayant une réservation pour Nice jusqu'au 31 juillet de modifier ou d'annuler gratuitement leur séjour. Georges Panayotis, président du cabinet spécialisé MKG, interrogé par l’AFP, analyse : "On n'est plus dans un terrorisme classique où après un attentat il suffisait de quelques mois pour que l'activité économique reparte. Là, la succession d'événements forts, qui frappent aussi bien en janvier, en novembre qu'en juillet, qui font un nombre considérable de victimes avec parfois peu de moyens, va dissuader les touristes pour un certain temps". Mercredi, à l'occasion du premier "comité d'urgence économique" dédié au tourisme, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault avait appelé à une "mobilisation générale" pour que la France "demeure" la première destination touristique mondiale. Le ministère des Affaires étrangères avaient fait état en début de semaine d'un regain de réservations de dernière minute depuis certains pays européens, grâce notamment à l'organisation de l'Euro de football.
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