Bien sûr, il y a la Croatie, dont les charmes ont eu des effets négatifs sur la fréquentation, en Languedoc-Roussillon également.
Bien sûr, il y eut les JO et la crainte de la canicule, que l'on conjugue d'ailleurs assez paradoxalement avec la concurrence de l'Afrique du Nord pour expliquer la relative apathie de la saison estivale 2004. Mais tous ces arguments ne semblent pas suffire à justifier le constat du Comité régional du tourisme : 44 % des entreprises touristiques déclarent une activité en repli en juillet et août (même tendance que l'an dernier). La baisse du pouvoir d'achat semble en fait l'un des facteurs les plus importants. Le bilan des restaurateurs de la région en témoigne plus particulièrement, puisque à niveau quasi égal du nombre de clients en août, l'activité est marquée par un moindre niveau de dépenses des consommateurs. La désaffection de la clientèle allemande est un autre indicateur significatif. Première clientèle étrangère de la région, les Allemands sont parmi les premiers touchés par la crise économique. Résultat : plus de la moitié des entreprises enregistrent une baisse de cette clientèle. Même si, plus globalement, quasiment toutes les nationalités du nord de l'Europe sont en recul (Grande-Bretagne, Pays-Bas, Belgique). Seule consolation : la confirmation de l'émergence de nouveaux flux touristiques en provenance d’Europe de l’Est, de Suisse, d’Espagne et surtout d'Italie. De son côté, la clientèle française en vacances dans le Languedoc-Roussillon reste stable, avec une nette préférence des estivants pour la campagne, au détriment des villes. Les prévisions pour le mois de septembre n'inspirent pas davantage d'optimisme aux professionnels régionaux du tourisme, même s'ils ont appris cet été encore qu'il ne fallait pas trop se fier aux prévisions, car la tendance aux réservations de dernière minute s'est une nouvelle fois confirmée.
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