Le Liban, inquiet des répercussions de la crise politique sur le tourisme, un secteur vital pour le pays, vient de lancer une campagne de promotion.
Créée à l'initiative de plusieurs opérateurs de premier plan du secteur privé, la campagne, baptisée "Sayf Lubnan" (l'été libanais), entend effacer les effets négatifs de la crise politique qui s'est aggravée avec les assassinats en février de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri et début juin du journaliste Samir Kassir. "Le tourisme a plongé de 54 % au mois d'avril", a indiqué Charles Rizk, hommes d'affaires et banquier, en évoquant le nombre de visiteurs étrangers du Liban. Les risques d'un recul de cette activité sont d'autant plus préoccupants que le tourisme a connu ces dernières années un véritable envol. Il a en effet augmenté de 26 % en 2004, atteignant près de 1,3 million de visiteurs, un nouveau record pour la deuxième année consécutive. Sept grandes entreprises, parmi lesquelles les lignes nationales Middle East Airlines (MEA), deux grandes banques libanaises et un grand hôtel, ont apporté leur soutien financier à cette campagne visant à refaire du Liban "une destination touristique majeure" dans la région, selon les organisateurs. La promotion du Liban se fera notamment à travers une campagne publicitaire sur les chaînes de télévision par satellite et le soutien de l'État.
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